samedi 30 août 2008

Hail the judge


La sortie prochaine de CJ7 de Stephen Chow m’a donné envie de revenir vers certains de ses films moins récents et moins ambitieux. Après Justice, my foot ! de Johnnie To et avant Lawyer lawyer de Joe Ma, voici un autre fil de prétoire en costumes réalisé par Wong Jing pour la Golden Harvest, Hail the judge.

Stephen Chow y est Pao, un juge local qui administre la justice avec son bras droit Yau Wai (Ng Man-tat) de manière assez outrancière en n’oubliant pas d’accepter de l’argent d’une des deux parties. Sa popularité en prend un sacré coup, d’autant qu’il ne se doute de rien. Ainsi après avoir jugé de bien mauvaise foi une affaire où il a affronté l’avocat Fong, qui use de tout son savoir pour gagner le procès. Face à l’incompétence de Stephen Chow, il retourne la situation et l’emporte. Dans le même temps, un chasseur de primes tentait d’arrêter des bandits, Stephen Chow le fait arrêter.

Trois mois plus tard, une jeune femme va se marier avec un homme de bonne famille. Un bandit la viole et assassine toute sa famille, 13 personnes tout de même. Le bandit va au tribunal. Un nouveau juge a été nommé, c’est Wong Yat-fei qui l’interprète en zozotant. Fong défend le bandit, mais pour gagner le procès, il fait inoculer du poison dans les corps des victimes. Il corrompt les témoins qui mentent tous et qui accusent Chi, la jeune femme, d’avoir fomenté ces meurtres. Le juge la fait torturer et passer à la bastonnade. Stephen qui la soutient est accusé de complicité et est jeté en prison. Son univers s’écroule.

Stephen s’échappe de prison après avoir promis à Chi de lui permettre de recouvrer sa liberté et de mettre en prison les vrais coupables. Là, un nouveau film commence. La comédie loufoque va réellement s’installer avec tout ce que l’on connaît de Stephen Chow. Son personnage s’exile. Il est recueilli par des résistant à la corruption. Il affronte la pauvreté et cherche à manger. Un jour, il rentre dans un bordel. Il mange mais n’a pas de quoi payer. Il deviendra gigolo dans le bordel. Wong Jing et Stephen Chow ont alors une idée géniale, la seule de Hail the judge, celle de faire des affrontements verbaux entre la tenancière et Stephen Chow. Des bordées d’injures sur un ton très rapide qui sera une des marques de fabrique de l’acteur.

L’humour dans le film ressemble à celui de beaucoup d’autres films. Un peu de pipi caca vomi, des situations détournées (l’affrontement final conçu comme un match de boxe), on s’y cache sous un lit entre ennemis, Stephen Chow se fait passer pour une femme, Ng Man-tat se fait taper dessus et est l’habituel souffre-douleur. Pas seulement la routine de l’âge d’or de Stephen Chow, plutôt une anthologie de son humour.

Hail the judge (九品芝麻官之白面包青天, Hong Kong, 1994) Un film de Wong Jing avec Stephen Chow, Ng Man-tat, Sharla Cheung, Wong Yat-fei, Elvis Tsui, Christy Cheung, Gabriel Wong.

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