dimanche 10 août 2008

Love for all seasons


De le dizaine de films que le duo To & Wai a réalisé, Love for all seasons est sans doute le plus faible. Il est tout à fait possible de voir ce film comme un autre tremplin pour ses deux acteurs principaux, Louis Koo et Sammy Cheng, qui reçoivent une comédie romantique comme seul horizon.

Louis Koo joue un de ces hommes d’affaires arrogants, toujours pressé, qui ne cesse de vouloir qu’on lui obéisse immédiatement et sans condition, comme si la vie du monde en découlait. Ce businessman est évidemment stressé et il part faire une cure de relaxation dans un monastère reculé de la Chine, comme tous les lieux d’ermitage qui se respecte. Louis Koo est accompagné de ses larbins, pardon de ses collaborateurs, qui exaucent donc tous ses petits caprices.

A l’aéroport de cette ville de province, Sammy Cheng vient chercher tout ce beau monde. Louis Koo et sa bande ne prennent pas le temps d’aider Sammy qui porte tous leurs bagages. Ils pensent être dans un hôtel de luxe et ils se retrouvent dans une vieille bâtisse à laquelle on n’accède que par un très long et pentu escalier. En plus, il fait très froid. Louis Koo en profite pour se faire porter par Lam Suet.

On comprend très vite que les deux personnages principaux du film sont à l’opposé l’un de l’autre, que rien ne les lie. Lui est ultra matérialiste, arrogant et égoïste, elle est serviable, écolo et aimable. On comprend très vite aussi que ces deux là étaient faits pour se rencontrer et que Love for all seasons va les faire s’aimer, se séparer puis les réunir à nouveau.

Mais contrairement à Turn left turn right qui montrait deux zigotos qui essayaient de détruire un amour certain entre les protagonistes, ici il n’y a pas grand-chose et personne pour contrecarrer le scénario, si ce n’est une fiancée jalouse. La première moitié du film montre Louis Koo dans l’univers de Sammy Cheng, puis c’est l’inverse. Il faudra un certain temps à Louis pour se rendre compte qu’il est superficiel, comme à Sammy que la ville est une jungle.

Le film propose parfois quelques gags qui s’avèrent drôles, mais qui ne font pas évoluer le scénario. Il y a bien sûr cette scène de saoulerie où les parents de Louis Koo font boire Sammy Cheng plus que de raison, elle qui sort à peine de sa montagne, mais ça reste gentil. La critique de la société d’aujourd’hui est assez peu passionnante. Le duo To & Wai de toute façon avait sans doute d’autres chats à fouetter puisqu’ils étaient alors en plein préparation de Running on karma qui est tout de même une autre paire de manches, et si j’osais leur meilleur film.

Love for all seasons (百年好合, Hong Kong, 2003) Un film de Johnnie To et Wai Ka-fai avec Louis Koo, Sammy Cheng, Lam Suet.

Aucun commentaire: