Jet Li continue sa carrière cafardeuse aux Etats-Unis en n’y jouant que des très méchants. Je ne vais pas y revenir dessus, c’est assez énervant, mais j’imagine qu’il n’a plus le choix. Il a beau avoir reçu cette année le Hong Kong Film Award du meilleur acteur pour The Warlords, il en est encore à la case méchant. C’est pas à Jackie Chan que ça arriverait ! Encore que dans Le Royaume interdit, son rôle est plutôt positif.
Anthony Wong, pour sa première incursion dans le bon gros cinéma hollywoodien à franchise, est aussi un méchant. Je l’adore, c’est un des meilleurs acteurs de Hong Kong, mais il en fait tellement peu dans la vilenie qu’en j’en reste un peu sur ma faim. Mais au moins il parle chinois, ils n’ont pas osé doubler les scènes originales pour la version française.
Ça n’est pas le cas d’Isabella Leong, qui se voit affubler d’un horrible accent chinetoque que l’on croyait disparu depuis des lustres dans les doublages. Quels salauds ! Isabella est évidemment du côté des gentils, tout comme Michelle Yeoh qui traverse les siècles en gardant sa beauté initiale (à peine quelques cheveux blancs) parce qu’elle le vaut bien. Voilà pour les acteurs chinois principaux.
Brendan Fraser part en Chine. Avec sa femme (il paraît qu’ils ont changé l’actrice – pas vu de différence) qui est devenue écrivaine depuis leur « retraite » (elle a écrit des romans d’après leurs aventures égyptiennes), ils vont se rendre compte que leur fiston est « archéologue » est qu’il a découvert le tombeau de Jet Li. L’acteur qui joue le fiston a à peu près autant de charisme qu’un tube de dentifrice, mais son personnage rentre dans le musée avec un flingue, fait exploser à la dynamite l’entrée du tombeau, mais à part ça tout va bien.
Ils réveillent par mégarde, trahison et arrivisme le terrible empereur (le film commence sur ses terribles méfaits) qui veut acquérir l’immortalité. Anthony Wong en tant que général d’armée va aider cette « momie » et son armée de soldats de terre cuite à devenir le maître du monde. Il ne faut pas y voir allusion à la Chine actuelle, rassurons-nous.
Tous les autres vont tenter d’empêcher cela. L’issue est évidente et les rebondissements scénaristiques classiques de la franchise de la Momie. On y trouve pêle-mêle, une cité au sommet de l’Himalaya, un nouvel an chinois, des sorts plus diaboliques que jamais, des yétis, une idylle entre les deux jeunes, des sabres, des explosions, des gags destinés aux enfants de douze ans. Mais étonnement pas de combats d’art martial. En exportant son imagerie en Chine (où le film a été tourné), Rob Cohen ne tombe pas dans le piège de singer les combats de kung-fu. En revanche, on s’y bat comme dans tout film américain, aux poings. Pas étonnant que Jet Li soit battu.
Que dire de La Momie 3 si ce n’est qu’il est assez nul, sans inventivité et qu’il déroule un programme largement éprouvé avec les deux premières Momie ? Rien, si ce n’est, qu’apparemment, la prochaine aventure aura lieu chez les Incas. Faudrait demander à Mel Gibson de tourner ça.
La Momie la tombe de l’empereur dragon (Etats-Unis – Chine, 2008) Un film de Rob Cohen avec Brendan Fraser, Maria Bello, John Hannah, Jet Li, Anthony Wong, Isabella Leong, Michelle Yeoh.
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