mardi 16 septembre 2008

Le Sens du devoir II



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D’accord, c’est le numéro deux, mais dans ce cas-là pourquoi est-il copyrighté en 1985 alors que le numéro un date de 1986. Il y a des énigmes comme ça que je ne peux pas expliquer. Yes, Madam semble être sorti avant Royal warriors et ça se sent dans tout le film qui lui est supérieur. Ou alors, tout simplement ne faut-il pas tenir compte des titres français.

Au centre du film, il y a bien entendu Michelle Yeoh (Kheng dans le générique du film) qui est la fliquette sans peur et sans reproche. Elle va pour arrêter un exhibitionniste quand elle comprend que dans la rue d’à côté, un cambriolage à mains armées est en tain d’être commis. Ni une ni deux, elle saute de la voiture, court très vite et va défendre la loi avec son flingue chargé dans la main. Les méchants sont retors et ils s’enfuient après avoir dézingué quelques personnes. Retour au commissariat : tout le monde la félicite. Elle se voit adjoindre un co-équipier, qui se trouve être une femme, Cynthia Rothrock.

Entre temps, on aura fait la connaissance du responsable en chef du cambriolage. C’est Monsieur Tin (James Tien), un homme d’affaires véreux qui veut récupérer le microfilm d’un contrat bidon. Ceci est le macguffin de Yes, Madam. James Tien ricane de manière sardonique, il est le méchant typique qui n’hésite à faire tuer n’importe qui pour arranger ses magouilles et c’est ce qu’il fera tout au long du film. C’est l’ennemi de la loi. (Le final à ce titre approuve le fait de faire justice soi-même, sans doute une des fins les moins intelligentes du cinéma d’action).

Entre les flics et les mafieux, trois pauvres cloches : Tsui Hark, Mang Hoi et John Sham. Ce trio forme l’atout majeur de Yes, Madam, ce par quoi le film restera digne et surtout drôle. Mang Hoi et John Sham sont deux voleurs. Au début du film, ils rentrent dans une chambre d’hôtel luxueux et volent le portefeuille d’un Américain. Or, le microfilm se trouve dans ce portefeuille. Tsui Hark fabrique des faux passeports et justement il va trafiquer celui de l’Américain et le vendre à un sbire de James Tien. Mal leur en prendra puisqu’ils vont être confrontés à la fois à la police et au parrain.

C’est surtout le personnage de Tsui Hark qui est plaisant. Il est habillé d’une salopette bleue et coiffé d’un casque avec une lampe qui lui permet de bien voir les faux passeports qu’il produit. Mais c’est son jeu qui est le plus étrange. Il semble constamment sur des braises, il bouge sans arrêt tout son corps. Il apparaît excité comme un puce, à la limite de l’hystérie. Il joue un fou furieux qui ment à tout le monde et qui vit dans un taudis aux pièges multiples. Tsui Hark est un élément comique assez fort. J’imagine tout à fait qu’il pourrait aussi pénible sur les tournages de ses films.

Encore dans le registre comique, Sammo Hung, David Chiang et Richard Ng jouent trois papis dans une maison de retraite, dans une courte apparition. Wu Ma un policier acariâtre. Le reste est de l’action avec un scénario irréaliste. Ils sont là histoire de mettre le pied à ‘étrier aux deux actrices et les placer dans leur lignée. Le combat final va à Michelle Yeoh et Cynthia Rothrock qui fouttent des coups aussi violents que d’autres dans pas mal d’autres films. Un film qui fleure bon les années 1980.

Le Sens du devoir II (Yes, Madam, 皇家師姐, Hong Kong, 1985) Un film de Corey Yuen avec Michelle Yeoh, Cynthia Rothrock, Mang Hoi, John Sham, Tsui Hark, James Tien, Dick Wei, Chung Fat, Wu Ma, Dennis Chan, Richard Ng, Sammo Hung, David Chiang, Eddie Maher, Michael Harry, Fruit Chan.

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