samedi 28 février 2009
Les Trois Royaumes
vendredi 27 février 2009
Red cliff partie 2
jeudi 26 février 2009
Sorties à Hong Kong (février 2009)
Basic love (愛情故事 )
Un film de Oxide Pang avec Elanne Kwong, Janice Man. 103 minutes. Classé catégorie IIA. Sortie : 26 février 2009.
LOVE (愛到底)
Un film de Giddens Ko, Vincent Fang, Jen Yi-shian, Huang Tzu Chiao, Vega Tsai (Taiwan) avec Ruan Jing-Tian, Lan Zheng Long (Blue), Van Fan, Chen Bo Lin, Modi, Prince, Tracy Chou, Alec Su . 93 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie : 26 février 2009.
lundi 23 février 2009
God of gamblers
Je continue mon petit chemin dans les films de vingt ans d'âge. J'avais déjà écrit sur sa suite (God of gamblers II) et sur sa « parodie » (All for the winner), mais jamais sur le film original sorti à Hong Kong en décembre 1989 et toujours inédit en France, sauf erreur. Et pourtant God of gamblers aurait de quoi satisfaire beaucoup des fans de Chow Yun-fat. C'était une époque où Wong Jing pouvait se surpasser et faire un bon film. Et Chow Yun-fat augmentait encore son aura de mec cool et classe dans un costard avec ce sourire qui est devenu sa marque de fabrique à Hong Kong.
Le God of gamblers, c'est bien sûr Chow Yun-fat, Ko Chun qui va de ville en ville pour gagner au jeu. Dès la première scène à San Francisco, le charisme du joueur, son magnétisme, son calme, sa pugnacité sont mis en avant. Ko Chun gagne tout. Puis, on le voit au Japon dans une séquence qui sera maintes fois parodiées (ironie, c'est désormais Wong Jing créateur qui est parodié) où une Japonaise descend le haut de son kimono pour laisser apparaître son tatouage. Elle joue aux dés et fait un très bon score mais Ko Chun peut deviner, quand il joue, quand le score est supérieur et gagne à chaque fois.
Ko Chun est accompagné de Janet (Cheung Man), une femme qui est amoureuse de lui et de deux de ses fidèles homme de main Yee (Charles Heung) et Dragon (Lung Fong). On propose une affaire juteuse à Ko Chun : affronter un très gros joueur sur les eaux internationales. Il accepte sur les conseils de Dragon et malgré les craintes de Yee. En attendant, ce gros combat de joueurs invétérés, Ko Chun va jouer aux cartes chez un autre accroc au jeu. Il le dépouille de tout son argent, mais devant la menace du joueur, il s'enfuit en train. Pour rester au calme, Ko Chun sort du train au hasard, il fait quelques pas mais dégringole d'une pente et se cogne la tête.
Là commence la partie du film la plus amusante où Ko Chun devient amnésique. On se croirait dans n'importe quelle aventure enfantine où une personne deviendrait amnésique par le simple fait de se cogner très fort la tête (et on s'en doute, le moyen de retrouver la mémoire sera de se cogner la tête à nouveau). Ko Chun est recueilli par Knife (Andy Lau) et sa copine Jane (Joey Wong) qui habitent avec la grand mère et leur pote Crawl (Ronald Wong). Ko Chun va se comporter en vrai gamin et là Chow Yun-fat fait des merveilles. On avait déjà compris qu'il aimait le chocolat dans les premières scènes. Sa copine Janet lui reprochait qu'il allait grossir à force de manger tant de chocolat. Comme l'amnésique en réclame, Knife le surnomme Chocolate.
Knife est une petite frappe. Il est assez amusant de voir Andy Lau tout gamin avec un jean's qui lui monte jusqu'au nombril et un t-shirt blanc, très James Dean et fureur de vivre. Knife aime l'argent et cherche à voler celui de Chocolate. Jane s'y oppose, mais très vite ils vont se rendre compte des capacités de Ko Chun. Ils vont tenter d'arnaquer Kau (Shing Fui-hong) puis Shing (Ng Man-tat). Chaque fois, cela se solde par un échec mais sur un mode comique garanti. Chow Yun-fat joue au gamin, il prend le couteau des mains des méchants, il fait mille facéties, il se met soudain à crier ou à rire. Il produit un grand show, c'est extrêmement plaisant. Les autres joueurs l'appellent Le Roi débile des joueurs.
Ko Chun a perdu la trace de ses amis et de sa fiancée. C'est bien tard dans le film que Wong Jing va revenir vers le personnage de Janet. Il en fait une victime de Dragon et son goût du pouvoir. Dragon ne voit pas Ko Chun revenir et va entreprendre de séduire Janet. Ou plus simplement de la posséder. C'est cette trahison qui amorce le dernier tiers de God of gamblers, un film assez complet et qui plus de deux heures développe différents styles et aborde plusieurs genres. Wong Jing se permet même le luxe dans cette dernière partie de pasticher la célèbre scène de l'escalier du Cuirassé Potemkine (cette fois c'est sur l'escalator d'un centre commercial) puis de faire un gunfight où Chow Yun-fat semble tout droit sorti du Syndicat du crime.
Sans dévoiler la fin mythique, on se doute que Chow Yun-fat sera gagnant contre le super méchant qui triche, contre son ami qui le trahit. Wong Jing suggère que lorsque Ko Chun retrouve la mémoire et donc ses super capacités, il oublie également sa vie dans la peau de Chocolate. Mais c'est pour mieux nous berner et proposer un retournement de situation que l'on sent venir mais que l'on est content de voir se produire. En un mot comme en cent, un sacré bon film et peut-être le chef d'œuvre de Wong Jing. Quant à Chow Yun-fat, il ne reçut pas cette année-là le Hong Kong Film Award du meilleur acteur pour ce rôle. En effet, il fût battu par Chow Yun-fat pour son rôle dans All about Ah Long de Johnnie To.
God of gamblers (赌神, Hong Kong, 1989) Un film de Wong Jing avec Chow Yun-fat, Andy Lau, Joey Wong, Charles Heung, Cheung Man, Ronald Wong, Shing Fui-on, Lung Fong, Ng Man-tat, Michiko Nishiwaka, Dennis Chan, Wong Jing, Michael Chow.
samedi 21 février 2009
The Diary of a big man
Tsui Hark a toujours aimé les scènes où les portes claquent, où les amants se cachent dans le placard ou sous le lit, où les amoureux se mentent les uns les autres. Evidemment pour le grand plaisir des spectateurs comme on dit. Tsui Hark a pratiqué dans ses films ce genre de théâtre de boulevard avant ce film notamment dans Shanghai blues et Peking opera blues et plus tard dans Twin dragons. Ici, il laisse signer la mise en scène au vétéran
Chow Yun-fat est le héros de The Diary of a big man. Comme le titre le dit, le film est vu comme si c’était son journal intime. Il apparaît dans des cases colorées et commente ses aventures face caméra. Le nom de son personnage est Chow Ting-fat et les actrices principales gardent leurs prénoms. Sally et Joey seront donc les épouses de Fat, car notre homme est bigame. Il n’a jamais réussi à choisir entre les deux femmes, mais évidemment aucune des deux n’est au courant de l’existence de l’autre.
Pour satisfaire ses deux épouses, il demande régulièrement l’aide de son collègue de travail Chi-hung (Waise Lee) l’appelle la nuit pour qu’il feigne d’aller au bureau. Par chance, leur métier est celui de courtier en bourse et l’excuse des décalages des marchés européens et américains lui permet de quitter ses foyers sans éveiller le moindre soupçon. Petit à petit, Fat va s’enfoncer dans le mensonge car les deux épouses va sans cesse contrecarrer ses plans de tranquillité.
Tout commence à sentir le roussi pour Fat le jour où il a un banal accident de voiture. Mais pas de chance pour lui, il rentre dans la voiture de Kent Cheng qui exerce la profession de policier. Avec son assistant David Wu, il emmène Fat à l’hôpital et les deux épouses sont prévenues. Mais le flic soupçonne Fat de bigamie et va enquêter. Fat et Chi-hung vont encore plus manigancer jusqu’à faire croire qu’ils sont homos. Au bout d’un moment, Sally et Joey vont s’apercevoir de la situation et se venger de Fat.
Avec beaucoup de malice, le scénario va crescendo dans le mensonge et la tromperie et donne droit à des scènes de claquage de portes d’une jolie drôlerie. Il faut dire que Chow Yun-fat en fait des tonnes pour assumer son rôle de bigame. Il grimace, il rit très fort et ne cesse pas de bouger. Chow Yun-fat porte des lunettes sans doute pour exprimer son côté double. Petit bonus, il interprète une chanson, Very nice, qui n’a rien à voir avec le reste du film. Mais on s’en fout. The Diary of a big man est cependant un film d’un autre âge, celui de la comédie loufoque à tout petit budget (le film est coproduit par
The Diary of a big man (大丈夫日记, Hong Kong, 1988) Un film de
jeudi 19 février 2009
Dry wood fierce fire
Sorties à Hong Kong (février 2009)
mardi 17 février 2009
Beast stalker
-->
samedi 14 février 2009
Hong Kong Film Awards 2008 : les nommés
Meilleur film
The Way we are 天水圍的日與夜 (Ann Hui)
Red cliff 赤壁 (John Woo)
CJ7 長江7號 (Stephen Chow)
Painted skin 畫皮 (Gordon Chan)
Ip Man 葉問 (Wilson Yip)
Meilleur réalisateur
Ann Hui (The Way we are)
Johnnie To(Sparrow)
John Woo(Red cliff)
Benny Chan(Connected)
Wilson Yip(Ip Man)
Meilleur scénario
Lui Yau-wah (The Way we are)
Susan Chan, Sylvia Chang et Mathias Woo (Run papa run)
Gordon Chan, Lau Ho-leung et Abe Kwong (Painted skin)
Dante Lam et Ng Wai-lun (The Beast stalker)
Ivy Ho (Claustrophobia)
Meilleur acteur
Louis Koo (Run papa run)
Simon Yam (Sparrow)
Tony Leung Chiu-wai (Red cliff)
Nick Cheung (The Beast stalker)
Donnie Yen (Ip Man)
Meilleure actrice
Prudence Lau (True women for sale)
Barbie Hsu (Connected)
Zhou Xun (Painted skin)
Karena Lam (Claustrophobia)
Meilleur acteur dans un second rôle
Zhang Fengyi (Red cliff)
Stephen Chow (CJ7)
Liu Kai-chi, (The Beast stalker)
Lam Ka-tung (Ip Man)
Fan Siu-wong (Ip Man)
Meilleure actrice dans un second rôle
Nora Liao (Run papa run)
Chan Lai-wan (The Way we are)
Zhao Wei (Red cliff)
Race Wong (True women for sale)
Sun Li (Painted skin)
Painted skin : 12 nominations
Nouveau meilleur interprète
Monika Mok (Ocean flame)
Kitty Zhang (All about women)
Leung Cheung-lung (The Way we are)
Lin Chi-ling (Red cliff)
Xu Jiao (CJ7)
Meilleur directeur de la photo
O Sing-pui (Ip Man)
Arthur Wong (Painted skin)
Lu Yue et Zhang Li (Red cliff)
Cheng Siu-keung (Sparrow)
Cheung Tung-leung (Three Kingdoms : Resurrection of the Dragon)
Meilleur montage
Chan Ki-hop (The Beast stalker)
Yau Chi-wai (Connected)
Cheung Ka-fai (Ip Man)
Angie Lam, Robert A. Ferretti et Yang Hongyu (Red cliff)
David Richardson (Sparrow)
The Way we are : 6 nominations
Meilleurs décors
Yee Chung-man et Ben Lau (An Empress and the warriors)
Kenneth Mak (Ip Man)
Bill Lui (Painted skin)
Tim Yip (Red cliff)
Daniel Lee et Horace Ma (Three Kingdoms : Resurrection of the Dragon)
Meilleurs costumes et maquillages
William Cheung (All about women)
Yee Chung-man et Dora Ng (An Empress and the warriors)
Bobo Ng (Painted skin)
Tim Yip (Red cliff)
Thomas Chong et Debby Wong (Three Kingdoms : Resurrection of the Dragon)
Meilleure chorégraphie d’action
Li Chung-chi (Connected)
Sammo Hung et Tony Leung Siu-hung (Ip Man)
Stephen Tung (Painted skin)
Corey Yuen (Red cliff)
Sammo Hung (Three Kingdoms : Resurrection of the Dragon)
Meilleur son
Phyllis Cheng, Nip Kei-wing et David Wong (The Beast stalker)
Chris Goodes et Sam Wong (Connected)
Kinson Tsang (Ip Man)
Kinson Tsang et Lai Chi-hung (Painted skin)
Wu Jiang et Roger Savage (Red cliff)
Meilleurs effets visuels
Craig Hayes et The Orphanage (Red cliff)
Eddy Wong, Victor Wong et Ken Law (CJ7)
Ho Siu-lun (Missing)
Ng Yuen-fai, Chau Chi-sing et Tam Kai-kwan (Painted skin)
Henri Wong (Ip Man)
Meilleure musique originale
Kenji Kawai (Ip Man)
Ikuro Fujiwara (Painted skin)
Taro Iwashiro (Red cliff)
Xavier Jamaux et Fred Avril (Sparrow)
Henry Lai (Three Kingdoms : Resurrection of the Dragon)
Connected : 5 nominations
Meilleure chanson originale
隨夢而飛 "Flying with Dreams" (An Empress and the warriors) Musique : Mark Lui, Paroles : Lin Xi, Interprètes : Kelly Chen et Leon Lai
分手要狠 "Breaking Up is Ruthless" (L For Love, L For Lies) Musique : Andrew Chu, Paroles : Fong Kit, Interprète : Kary Ng
心戰 "War Heart" (Red Cliff) Musique : Taro Iwashiro, Paroles : Francis Lee, Interprète : Alan
一萬年的序幕 "Ten Thousand Years Prelude" (Missing) Musique :克合爾曼•克尤木, Paroles : 螞蟻米工廠, Interprètes : Angelica Lee, 迪麗努爾.皮達
畫心 "Painted Heart" (Painted skin) Musique : Ikuro Fujiwara, Paroles : Chan Siu-kei, Interprète : Jane Zhang
Meilleur nouveau réalisateur
Ivy Ho (Claustrophobia)
Derek Kwok (The Moss)
Heiward Mak (High Noon)
Meilleur film asiatique
If you are the one (Feng Xiaogang – Chine)
Cape No. 7 (Wei Te-sheng – Taïwan)
Suspect X (Hiroshi Nishitani – Japon)
Forever Enthralled (Chen Kaige – Chine)
Assembly (Feng Xiaogang – Chine)
Sorties à Hong Kong (février 2009)
jeudi 12 février 2009
L'Enfer des tortures
Pendant les dix premières minutes, je n’ai pas compris de quoi il s’agissait. Le récit de L’Enfer des tortures est éclaté, le sens des scènes m’a franchement échappé et je me suis même demandé si j’allais continuer de regarder le film. Le générique n’est pas franchement d’une grande gentillesse. Un shogun fait exécuter quelques femmes en les torturant. Un homme plante une lance dans le vagin puis tranche la gorge de la femme. Puis, trois femmes sont enterrées jusqu’au visage et deux hommes les décapitent avec une scie. Le film porte bien son titre.
Le personnage principal du film n’arrive pas immédiatement. Teruo Yoshida joue le rôle d’un tatoueur, l’un des plus grands experts de cet art corporel qui va permettre à Teruo Ishii de montrer pendant 95 minutes de montrer des poitrines dénudées de femmes. C’est très commode tout cela. Yoshida est en compétition avec un autre tatoueur qui a les faveurs d’un responsable de la police corrompu. Entre les deux tatoueurs, il y a bien entendu une femme qu’ils vont se disputer et sur laquelle ils comptent faire leur chef d’œuvre pictural. Le titre du film est le nom de l’œuvre fait sur une femme dont la photo qui illustre ce texte.
Le policier corrompu aide une mère maquerelle à trouver des prostituées pour son bordel. Les deux tatoueurs font faire affaire en utilisant les corps des femmes. La maquerelle sait qu’il existe une clientèle pour voir les filles tatouées se faire torturer. Là, les clients pratiquent le voyeurisme. La cage où sont les filles n’a pas de plafond et le sol est en verre (des clients regardent d’en faut et d’en bas), cela donne quelques scènes assez jolies. Les tortures sont assez brèves et consistent en quelques flagellations portées hors champ. En revanche, certaines scènes sont plus difficiles à supporter comme lorsque la maquerelle crève les yeux d’une de ses geishas. Faut aimer ça, j’aime pas trop ça.
La dernière partie du film se déroule en Chine. Des geishas ont été vendues pour être torturées en Chine. Et là, c’est le pompon.
L’Enfer des tortures (徳川いれずみ師 責め地獄, Japon, 1969) Un film de Teruo Ishii avec Teruo Yoshida, Mieko Fujimoto, Reiichi Hatanaka, Yuki Kagawa, Kamiko Katayama, Asao Koike, Miki Obana, Masumi Tachibana, Haruo Tanaka.