samedi 6 février 2010

Dream


Jin (Joe Odagiri), jeune artiste japonais exerçant son art de la sculpture en Corée fait des rêves étranges. Il est dans une voiture gris métalisé et cause un accident en rentrant dans une autre voiture. L’autre conducteur n’est que blessé mais l’impression de réalisme le pousse à se rendre sur le lieu de l’accident. Là, la police constate que Ran (Lee Na-young) était au volant de sa voiture et qu’elle est responsable. Jin est convaincu qu’il existe une connexion entre Ran et lui, que ses rêves sont la cause du somnambulisme dont souffre la jeune femme. Jin et Ran n’ont aucun lien mais vont devoir s’unir pour lutter contre les rêves criminels de Jin.


La police a d’abord du mal à croire Jin mais les détails qu’il fournit laissent planer un doute certain. Jin et Ran vont voir la psy de Ran qui explique, avec certitude, qu’ils devraient tous les deux tomber amoureux pour arrêter les rêves. Tous deux ont de réels problèmes amoureux. Jin est encore amoureux de son ex tandis que Ran déteste de tout son cœur son ex. Les opposés s’attirent et créent dans l’imaginaire des réactions bien néfastes. Jin et Ran vont alors s’aider à ne pas dormir, jusqu’à la folie. Jin va se planter des aiguilles dans la tête pour rester éveillé. Il se sent totalement responsable des actes de Ran. Celle-ci devient de plus en plus violente avec son ex dans ses crises de somnambulisme.



Avec Dream, Kim Ki-duk revient à ce qui a fait sa marque de fabrique, le fantastique domestique. Je ne vais pas lui reprocher sa constance mais ses maladresses rendent le film assez pénible à regarder. Les scènes d’éveil forcé des personnages touchent parfois au grotesque et on atteint le sommet du ridicule dans la confrontation mentale entre les ex et nos deux dérangés avec un montage des plus plats. Kim Ki-duk choisit le drame en s’enfonce très vite dans les clichés sur l’amour éternel. Sans doute le cinéaste voulait faire une esquisse des rapports amoureux, il fournit un pensum indigeste.


Dream (비몽, Corée, 2008) Un film de Kim Ki-duk avec Joe Odagiri, Lee Na-young, Park Ji-ah, Kim Tae-hyeon, Lee Joo-seok-I, Han Gi-joong.

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