jeudi 11 février 2010

New York, I love you


Après Paris je t’aime, voici New York I love you, toujours produit et conçu par les deux Français Emmanuel Benbihy et Tristan Carné. Ils nous promettent pour les années prochaines d’aller filmer Rio, Shanghai et Jérusalem. On attend de voir les résultats. Premier constat, les réalisateurs sont beaucoup moins prestigieux et moins nombreux que dans Paris je t’aime. Il y avait les frères Coen ou Gus Van Sant, ici on a Brett Ratner, l’homme qui a fait les Rush hour. Du coup, le concept se transforme légèrement. New York I love you propose une plus grande unité esthétique, ce qui manquait à Paris je t’aime. Les acteurs se baladent pendant tout le film (Bradley Cooper, Maggie Q ou Nathalie Portman). Des segments en coupent d’autres puis on revient à certains. Comme toujours dans les films à sketches, il y a du bon et du pas bon. C’est sa force et sa faiblesse, l’avantage c’est que les mauvais sketches (comme celui de Shekkar Kapur écrit par Anthony Minghella et joué par Shia LeBeouf) sont courts et qu’on sait que ça va s’arrêter.


Mira Nair filme Nathalie Portman en négociante de diamants. C’est une juive ultra-orthodoxe qui va se marier de manière traditionnelle. Elle va chez un marchand de diamants qui est un immigré indien. Tous deux confrontent les interdits de leur religion. La cinéaste indienne imagine que ces deux là pourraient s’aimer. Le scénario est de Nathalie Portman qui signe un autre segment sur le mariage mixte où le père est pris pour le baby-sitter de sa fille. Les sketches de Brett Ratner et Joshua Marston sont anecdotiques. Le premier filme la première nuit d’amour entre un lycéen et une handicapée qui se révélera une actrice imprégnée de la Méthode. Le second filme Eli Wallach et Cloris Leachman en couple de viellards qui se chamaillent comme des gamins.



Jiang Wen signe le premier segment avec Andy Garcia et Hayden Christensen. C’est le jeu du voleur pris au piège. Christensen vole le porte-feuille de Garcia qui lui rendra la monnaie de sa pièce plus tard. Jiang Wen travaille sa lumière et les gestes de ses acteurs. Shunji Iwai filme l’hsitoire d’amour naissante entre Christina Ricci et Orlando Bloom sur fond de lecture de Dostoïevski. Ils ne font que se parler puis Ricci apporte un livre à Bloom. Yvan Attal filme Maggie Q dans le rôle d’une prostituée qui se fait draguer par Ethan Hawke. Il l’ignore, sa drague est un peu bête mais il déchante quand il apprend le métier de la dame. Shu Qi est filmée par Fatih Akin qui signe le meilleur segment. Dans Chinatown, elle se lie à un peintre turc qui veut faire son portrait. Elle tient avec son père une herboristerie. Le peintre vient acheter des herbes pour faire ses couleurs et pour voir Shu Qi. Le père tient un peu prisonnier sa fille. Shu Qi y est formidable.


New York, I love you prône l’amitié entre les peuples, les liens qui peuvent se créer grâce aux rencontres fortuites entre des gens de culture différentes. De ce point de vue, le film est réussi. Mais, tout cela reste un peu fade, mais c’est dû pour beaucoup au choix des acteurs. New York a été déjà beaucoup filmé et par des grands et l’écueil aurait été de demander à Scorsese ou à Woody Allen de travailler pour se projet, mais on aurait aimé de plus grands noms, des scénarios plus originaux, des morceaux de comédie ou de fantastique pur. On attend la suite sans grande impatience. Il faut espérer que Shanghai sera intéressant même si je crois que Hong Kong aurait été mieux approprié par rapport à son histoire cinématographique.


New York, I love you (France – Etats-Unis, 2009) Un film de Fatih Akin, Yvan Attal, Allen Hughes, Shunji Iwai, Jiang Wen, Joshua Marston, Mira Nair, Brett Ratner, Randall Balsmeyer, Shekhar Kapur, Natalie Portman avec Shu Qi, Maggie Q, Bradley Cooper, Natalie Portman, Shia LaBeouf, Blake Lively, Ethan Hawke, Orlando Bloom, Christina Ricci, Hayden Christensen, Justin Bartha, Anton Yelchin, Rachel Bilson, Robin Wright Penn, John Hurt, James Caan, Drea de Matteo, Andy Garcia, Chris Cooper, Eli Wallach, Eva Amurri, Julie Christie, Cloris Leachman.

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