En 2003, La Fureur du dragon ressortait en salles dans une copie intégrale et parlée en cantonais, tout comme trois autres films avec Bruce Lee. J’étais allé voir ce film et j’avais trouvé ça, en comparaison avec La Fureur de vaincre, terriblement cruche. Après ces deux grands succès, Bruce Lee avait décidé de se séparer de Lo Wei (on le comprend) et d’écrire et réaliser, toujours pour la Golden Harvest, La Fureur du dragon. Et parce que ses films s’exportaient bien, il fait se dérouler l’action de son récit en Occident, en Italie en l’occurrence.
Tang Lung (Bruce Lee) est appelé à Rome par Monsieur Wong (Wong Chung-shun), propriétaire d’un restaurant. Il se fait harceler par un homme qui cherche à acquérir pour une bouchée de pain le restaurant. C’est Mademoiselle Chen (Nora Miao) qui vient le récupérer à l’aéroport où Tang est regardé de travers par une autre passagère. Tang s’habille à la chinoise avec l’habit traditionnel et le col Mao. Après une petite visite touristique de Rome où l’on voit tous les monuments historiques les uns après les autres, l’action va enfin commencer. Mais juste avant, Tang va découvrir le charme italien avec une beauté locale qui trouve notre héros très à son goût. C’est surtout l’occasion de montrer des seins nus à peu de frais.
Au restaurent, M. Wong accueille comme il se doit Tang, mais Miss Chen ne comprend pas pourquoi ce jeune homme si gentil pourrait leur venir en aide. D’autant qu’il semble si frêle et qu’il demande à aller aux toilettes toutes les cinq minutes. Les employés du restaurant sont très rétifs également. Ils s’entraînent le soir au karaté jugeant la boxe chinoise, comme ils disent, archaïque. Tous les employés ont adopté un prénom anglais, sauf un, ce qui plait à Tang pour qui la culture chinoise est le fondement de sa vie. Il pratique la boxe chinoise ; le kung-fu quoi, et leur en fait la démonstration.
Mais bien vite les méchants arrivent au restaurant. Ils sont dirigés par Ho (Ngai Ping-ngo, déjà le méchant dans The Big boss), vilain de pacotille habillé comme une vieille folle, dénégéré sans doute par l’influence occidentale. Par provocation, il redresse même la ceinture de Tang dans son pantalon ce qui l’irrite au plus haut point. Tang montre sa force et défonce la tête de tous les méchants. Cela provoque l’admiration des employés qui veulent devenir ses élèves. Cela amène un sourire sur le visage de Miss Chen. Oui, Tang était bien l’homme de la situation et il va le prouver malgré tous les coups bas que Ho et sa bande vont faire. Chen est enlevée. Tang va la retrouver. Bruce Lee, en débardeur, menace le big boss responsable, en silence en montrant ses poings et exprimant qu’il ne faut plus lui faire du mal.
Ce qui devait arriver arrive. Chen et Tang tombent amoureux. Tang deviendra l’ennemi numéro un du big boss qui va faire appel à un Américain pour vaincre Tang. La Fureur du dragon offrira la célèbre séquence de combat dans le Colisée entre Bruce Lee et Chuck Norris qui se fera arracher par le petit dragon quelques poils de son poitrail velu. La Fureur du dragon accumule les poncifs sur l’honneur, l’identité chinoise et l’amour. Comme souvent à cette époque, le film est gavé de zooms sur le visage de Bruce Lee. Cependant, le film se démarque des productions Shaw Brothers d’alors en parlant cantonais d’une part et en donnant un humour bon enfant d’autre part.
La Fureur du dragon (The Way of the dragon, 猛龍過江, Hong Kong, 1972) Un film de Bruce Lee avec Bruce Lee, Nora Miao, Ngai Ping-ngo, Wong Chung-shun, Lau Wing, Little Unicorn, Chuck Norris, Malisa Longo, Robert Wall, Whang In-shik, Robert Chen, Gam Dai, Wu Ngan, Chen Fu-ching, John Benn, Anders Nelsson.
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