lundi 17 février 2014

Ninja + Ninja Shadow of a tear


J’avoue qu’avant de regarder ces deux Ninja et Ninja Shadow of a tear (qui sortent en combo DVD cette semaine), je n’en avais jamais entendu parler. Pas plus que de son réalisateur Isaac Florentine et de son acteur Scott Adkins au physique musclé et poilu à la Jason Statham et au visage candide de Ryan Reynolds. Il joue Casey Bowman, film d’un militaire américain en poste à Okinawa. Orphelin à l’âge de 12 ans, il a été élevé dans un dojo par le sensei Takeda (Togo Igawa), descendant d’une lignée de ninja. Il lui a appris, ainsi qu’à sa fille Namiko (Mika Hijii) l’art martial du ninjustu présenté en ouverture de film de manière pseudo-historique.

Dans les deux films, Casey va chercher à se venger suite à la mort d’un proche. Dans Ninja, Masazuka (Tsuyoshi Ihara) tue le sensei après avoir été exclu du dojo. Le maître ninja ne voulait pas que le rival de Casey devienne le nouveau chef et s’empare du trésor ninjutsu (un coffre plein d’armes). Dans Ninja Shadow of a tear, c’est Namiko qui est assassinée avec une arme en forme de lasso barbelé. Entre les deux films, Casey et Namiko se sont mariés et elle est tombée enceinte. La vengeance est abordée comme un palliatif à la justice, plaçant les deux films dans le genre du film vigilante, genre controversé tant il appuie souvent une idéologie réactionnaire (la justice ça coûte cher, autant tuer soi-même).

Ninja commence au Japon, se poursuit à Vladivostok où un homme d’affaires russe est assassiné, continue à Londres pour se terminer à New York. En dehors de quelques plans extérieurs tournés par la seconde équipe, tout à été tourné en studio en Bulgarie, ce qui donne une impression durable de fausseté. Le film enfile surtout les clichés sur chacun des lieux, notamment à New York qui ressemble au Bronx des Guerriers de la nuit. Ninja Shadow of tear, situé en Thaïlande puis en Birmanie a, en revanche, été tourné entièrement en Thaïlande, mais les clichés sur les trafiquants sont présents, représentés sans aucune subtilité.

Bien entendu, ce n’est pas la vraisemblance qu’on recherche quand on produit et qu’on regarde ces deux films. Mais tout de même, au bout d’un moment ça devient gênant comme quand on est devant un Godfrey Ho. Entre les sbires d’un cartel ennemi tous habillés pareil et qui utilisent leurs mitraillettes sans atteindre personne (mais eux meurent à tour de bras et arrivent d’on ne sait où), entre la torture au fer au repasser en Birmanie (un moyen peu convaincant), entre les tentatives de Scott Adkins de créer de l’émotion avec son regard de chien battu, il reste beaucoup de scènes de baston souvent filmées en plan séquence et qui parviennent à être efficaces à défaut d’être novatrices.

Ninja (Etats-Unis, 2009) Un film de Isaac Florentine avec Scott Adkins, Tsuyoshi Ihara, Mika Hijii, Todd Jensen, Togo Igawa, Garrick Hagon, Miles Anderson, Valentin Ganev, Atanas Srebrev, Fumio Demura, Masaki Onishi, Kenji Motomiya.

Ninja 2 Shadow of a tear (Etats-Unis – Thaïlande, 2013) Un film de Isaac Florentine avec Scott Adkins, Mika Hijii, Kane Kosugi, Shun Sugata, Vithaya Pansringarm, Mukesh Bhatt, Tim Man, Saichia Wongwirot, Shogo Tanikawa, Futoshi Hashimoto.

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