J’avoue
qu’avant de regarder ces deux Ninja
et Ninja Shadow of a tear (qui
sortent en combo DVD cette semaine), je n’en avais jamais entendu parler. Pas
plus que de son réalisateur Isaac Florentine et de son acteur Scott Adkins au
physique musclé et poilu à la Jason Statham et au visage candide de Ryan
Reynolds. Il joue Casey Bowman, film d’un militaire américain en poste à
Okinawa. Orphelin à l’âge de 12 ans, il a été élevé dans un dojo par le sensei
Takeda (Togo Igawa), descendant d’une lignée de ninja. Il lui a appris, ainsi
qu’à sa fille Namiko (Mika Hijii) l’art martial du ninjustu présenté en ouverture de film de manière
pseudo-historique.
Dans
les deux films, Casey va chercher à se venger suite à la mort d’un proche. Dans
Ninja, Masazuka (Tsuyoshi Ihara) tue
le sensei après avoir été exclu du dojo. Le maître ninja ne voulait pas que le
rival de Casey devienne le nouveau chef et s’empare du trésor ninjutsu (un
coffre plein d’armes). Dans Ninja Shadow
of a tear, c’est Namiko qui est assassinée avec une arme en forme de lasso
barbelé. Entre les deux films, Casey et Namiko se sont mariés et elle est
tombée enceinte. La vengeance est abordée comme un palliatif à la justice,
plaçant les deux films dans le genre du film vigilante, genre controversé tant il appuie souvent une idéologie
réactionnaire (la justice ça coûte cher, autant tuer soi-même).
Ninja commence au Japon, se poursuit à Vladivostok où un
homme d’affaires russe est assassiné, continue à Londres pour se terminer à New
York. En dehors de quelques plans extérieurs tournés par la seconde équipe,
tout à été tourné en studio en Bulgarie, ce qui donne une impression durable de
fausseté. Le film enfile surtout les clichés sur chacun des lieux, notamment à
New York qui ressemble au Bronx des Guerriers
de la nuit. Ninja Shadow of tear,
situé en Thaïlande puis en Birmanie a, en revanche, été tourné entièrement en
Thaïlande, mais les clichés sur les trafiquants sont présents, représentés sans
aucune subtilité.
Bien
entendu, ce n’est pas la vraisemblance qu’on recherche quand on produit et
qu’on regarde ces deux films. Mais tout de même, au bout d’un moment ça devient
gênant comme quand on est devant un Godfrey Ho. Entre les sbires d’un cartel
ennemi tous habillés pareil et qui utilisent leurs mitraillettes sans atteindre
personne (mais eux meurent à tour de bras et arrivent d’on ne sait où), entre
la torture au fer au repasser en Birmanie (un moyen peu convaincant), entre les
tentatives de Scott Adkins de créer de l’émotion avec son regard de chien
battu, il reste beaucoup de scènes de baston souvent filmées en plan séquence
et qui parviennent à être efficaces à défaut d’être novatrices.
Ninja
(Etats-Unis, 2009) Un film de Isaac Florentine avec Scott Adkins, Tsuyoshi
Ihara, Mika Hijii, Todd Jensen, Togo Igawa, Garrick Hagon, Miles Anderson,
Valentin Ganev, Atanas Srebrev, Fumio Demura, Masaki Onishi, Kenji Motomiya.
Ninja
2 Shadow of a tear (Etats-Unis – Thaïlande, 2013) Un film de Isaac Florentine
avec Scott Adkins, Mika Hijii, Kane Kosugi, Shun Sugata, Vithaya Pansringarm,
Mukesh Bhatt, Tim Man, Saichia Wongwirot, Shogo Tanikawa, Futoshi Hashimoto.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire