Gentil
gars un peu naïf, Fasto (Sammo Hung) est témoin du meurtre d’un policier par
trois gangsters. Pas de chance pour lui, il se fait repérer et poursuivre par
les tueurs dans la rue. L’un des trois malfrats le menace d’un révolver, Fatso
se défend et parvient à s’échapper à l’arrivée de la police. L’inspecteur Pitt
(Vincent Wan) est plutôt content d’avoir un témoin oculaire fiable mais c’est
sans compter sur le chef de la police qui veut diligenter l’enquête à sa place.
Avec ironie, Pitt l’accuse toujours d’être trop lent pour arriver sur les lieux
du crime, et effectivement, son chef a constamment un train de retard,
l’occasion pour Pitt d’agir avant lui.
Le
problème est que Fatso a peur que les truands viennent l’assassiner chez lui
pour qu’il ne puisse pas témoigner. Ainsi, quand Pitt vient le chercher chez
lui, Fatso le prend pour un tueur (ils ne se sont pas vus) et se bagarrent dans
l’appartement. La confusion dissoute, ils partent au poste de police. Ils sont
suivis par le chef des tueurs, Lam (Tommy Wong), un homme au regard de fou
surnommé, le « Dieu de l’enfer ». Tommy Wong, au corps démesuré,
surtout à côté de Sammo Hung, fait peur, jouant à fond la caricature du méchant
vicieux et violent.
Fatso
a beau lui proposer de faire la paix, d’oublier l’incident, rien n’y fait, Lam
Lam veut le tuer et il le clame haut et fort. Ringo Lam sous-entend là que la
police est parfois inefficace. Pitt, après s’être battu dans la rue, parvient à
arrêter Lam mais son avocat le fait libérer aussi sec. Fatso se sent alors
menacé d’autant que la police ne semble pas vouloir le protéger. Il a de la
rancœur contre la police et Pitt en particulier qu’il accuse de se servir de
lui, d’autant que le policier tué était l’un de ses amis très proches. Il
rentre chez lui. Lam le menace par téléphone et immédiatement lance un
projectile dans son appartement qui brûle.
Sans
domicile, Fatso est accueilli par Angel (Teresa Mo), sœur de Pitt et
journaliste qui compte écrire un papier sur les témoins bafoués par la police.
Angel, Pitt et Fatso vont mener l’enquête, traquer le « Dieu de
l’enfer » qui fait preuve de plus en plus de détermination pour éliminer
tous ceux qui se trouveront sur son passage, y compris sa petite amie Mei
(Irene Wan) qu’il malmène et qui va se rebeller. Elle est la victime d’un
réseau de prostitution que Pitt va vouloir démanteler. Touch and go traite sans nuances ni conviction le drame des
réfugiées du Continent venues chercher, en vain, le bonheur à Hong Kong.
Le
film s’aventure parfois dans le burlesque avec le personnage de la maman de
Fatso (Helena Law), vieille dame loufoque qui débride la maison de retraite où
elle vit ou le personnage de Lulu (Ann Mui), la voisine vénale de Fatso qui
profite de sa trop grande gentillesse. La grand-mère d’ailleurs pense que Lulu
ne vaut rien mais trouve qu’Angel est une fille très bien pour son fils, qui ne
demandait rien. Film un peu mineur de Ringo Lam, Touch and go vaut surtout pour ses scènes d’action énergiques,
notamment les combats contre Tommy Wong auxquels se livrent Sammo Hung et
Vincent Wan.
Touch and go (一觸即發, Hong Kong, 1991) Un film de Ringo Lam
avec sammo Hung, Teresa Mo, Vincent Wan, Tommy Wong, Ann Mui, Irene Wan, Lau
Kong, Helena Law, Lam Chung.
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