Dans
Prison on
fire, Chung (Chow Yun-fat) avait réussi à faire pression pour le
directeur de la prison soit viré. Dans Prison
on fire II, il se retrouve face à l’officier Zau (Elvis Tsui) qui entend
bien ne pas se laisser saper son autorité par ses prisonniers et en particulier
par Chung. Et il le démontre dès le début du film. Sous une pluie battante, un
homme tente de s’évader. Les prisonniers qui reviennent des travaux, pour passer
le temps, parient sur ses chances de survie mais il est rattrapé alors qu’il
grimpe sur le grillage. Les gardiens le frappent à la jambe qui se casse.
Pour
bien montrer son pouvoir à tous, accroupis pour mieux les contrôler, Zau fait
durer la douleur du prisonnier en n’autorisant pas Chung et son comparse Bill
(Wong Kwong-leung), venus avec un brancard, à porter le prisonnier blessé à
l’infirmerie. Pire, quand Chung glisse à cause de la pluie, Zau le laisse
mariner comme une sorte de punition préventive. Toutes les brimades, les
petites récriminations et les humiliations publiques sont bonnes pour faire
respecter l’ordre tel que Zau, et les sous-officiers lèche-bottes qu’il
commande, l’envisage et pour faire disparaitre le sourire narquois qu’arbore
Chung.
Si
Chung décide de s’évader en empruntant un uniforme de gardien, c’est moins pour
l’ambiance de la prison que pour des raisons familiales. Zau lui a refusé de le
laisser aller l’enterrement de sa mère mais surtout, il se fait du souci pour
son fils Leung, âgé de six ans qui doit être placé dans un orphelinat. Le
gamin, qui vient le voir au parloir, déclare détester son père d’autant plus
qu’il a été témoin de la mort de sa mère par Chung. On découvre les raisons qui
l’ont mis en prison dans un court flash-back. Les scènes avec l’enfant sont là
pour apporter un peu d’émotion facile au milieu de ce monde de brutes.
L’enjeu
principal de Prison on fire II se
situe ailleurs. Deux clans s’affrontent violemment dans la prison. Les Chinois
du continent se voient attribuer les travaux les plus difficiles par la
direction alors que les Hongkongais ont les plus faciles. Skull (Woo Yiu-chung), à la tête des continentaux, cherche tous les
prétextes pour houspiller les locaux. Cela crée des troubles durables notamment
des rixes dans la cantine et une attaque en règle dans les toilettes qui cause
la mort d’un homme. Chung, témoin du meurtre, est mis en isolation et sympathise
avec Lung (Chan Chung-yung), son voisin de cellules avec qui il va s’évader et
retrouver son fils.
Ces
altercations sont l’occasion rêvée pour Zau d’assoir son pouvoir sur la prison.
Il fait tout pour que la division règne dans la prison, faisant parjurer les
prisonniers pour qu’ils s’accusent du meurtre. L’idée de Zau est de faire
croire au superintendant (Law Shu-kei) qu’il maitrise la situation. Elvis Tsui,
comme à son habitude, campe un homme intransigeant et brutal. Son arrogance en
fait un personnage de méchant particulièrement efficace face à la gentillesse
et à l’humour du personnage de Chow Yun-fat. Le film est cependant moins fort
que Prison on
fire, offrant moins de moments lyriques se reposant plus sur la
violence physique que psychologique.
Prison
on fire 2 (監獄風雲II逃犯,
Hong Kong, 1991) Un film de Ringo Lam avec Chow Yun-fat, Chan Chung-yung, Woo
Yiu-chung, Yu Li, Wong Kwong-leung, Victor Hon, Elvis Tsui, Vincent Wan,
Terrence Fok, Frankie Ng, Roy Cheung, Bill Lung, Law Shu-kei, Ng Kwok-kin,
Carol Lee, Fung Shui-jan, Li Kwong-tim.
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