samedi 15 février 2014

Prison on fire II


Dans Prison on fire, Chung (Chow Yun-fat) avait réussi à faire pression pour le directeur de la prison soit viré. Dans Prison on fire II, il se retrouve face à l’officier Zau (Elvis Tsui) qui entend bien ne pas se laisser saper son autorité par ses prisonniers et en particulier par Chung. Et il le démontre dès le début du film. Sous une pluie battante, un homme tente de s’évader. Les prisonniers qui reviennent des travaux, pour passer le temps, parient sur ses chances de survie mais il est rattrapé alors qu’il grimpe sur le grillage. Les gardiens le frappent à la jambe qui se casse.

Pour bien montrer son pouvoir à tous, accroupis pour mieux les contrôler, Zau fait durer la douleur du prisonnier en n’autorisant pas Chung et son comparse Bill (Wong Kwong-leung), venus avec un brancard, à porter le prisonnier blessé à l’infirmerie. Pire, quand Chung glisse à cause de la pluie, Zau le laisse mariner comme une sorte de punition préventive. Toutes les brimades, les petites récriminations et les humiliations publiques sont bonnes pour faire respecter l’ordre tel que Zau, et les sous-officiers lèche-bottes qu’il commande, l’envisage et pour faire disparaitre le sourire narquois qu’arbore Chung.

Si Chung décide de s’évader en empruntant un uniforme de gardien, c’est moins pour l’ambiance de la prison que pour des raisons familiales. Zau lui a refusé de le laisser aller l’enterrement de sa mère mais surtout, il se fait du souci pour son fils Leung, âgé de six ans qui doit être placé dans un orphelinat. Le gamin, qui vient le voir au parloir, déclare détester son père d’autant plus qu’il a été témoin de la mort de sa mère par Chung. On découvre les raisons qui l’ont mis en prison dans un court flash-back. Les scènes avec l’enfant sont là pour apporter un peu d’émotion facile au milieu de ce monde de brutes.

L’enjeu principal de Prison on fire II se situe ailleurs. Deux clans s’affrontent violemment dans la prison. Les Chinois du continent se voient attribuer les travaux les plus difficiles par la direction alors que les Hongkongais ont les plus faciles. Skull (Woo Yiu-chung), à la tête des continentaux, cherche tous les prétextes pour houspiller les locaux. Cela crée des troubles durables notamment des rixes dans la cantine et une attaque en règle dans les toilettes qui cause la mort d’un homme. Chung, témoin du meurtre, est mis en isolation et sympathise avec Lung (Chan Chung-yung), son voisin de cellules avec qui il va s’évader et retrouver son fils.

Ces altercations sont l’occasion rêvée pour Zau d’assoir son pouvoir sur la prison. Il fait tout pour que la division règne dans la prison, faisant parjurer les prisonniers pour qu’ils s’accusent du meurtre. L’idée de Zau est de faire croire au superintendant (Law Shu-kei) qu’il maitrise la situation. Elvis Tsui, comme à son habitude, campe un homme intransigeant et brutal. Son arrogance en fait un personnage de méchant particulièrement efficace face à la gentillesse et à l’humour du personnage de Chow Yun-fat. Le film est cependant moins fort que Prison on fire, offrant moins de moments lyriques se reposant plus sur la violence physique que psychologique.

Prison on fire 2 (監獄風雲II逃犯, Hong Kong, 1991) Un film de Ringo Lam avec Chow Yun-fat, Chan Chung-yung, Woo Yiu-chung, Yu Li, Wong Kwong-leung, Victor Hon, Elvis Tsui, Vincent Wan, Terrence Fok, Frankie Ng, Roy Cheung, Bill Lung, Law Shu-kei, Ng Kwok-kin, Carol Lee, Fung Shui-jan, Li Kwong-tim.

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