mardi 17 juin 2008

Invisible target


Quand Benny Chan ne tourne pas avec Jackie Chan, il met en scène les jeunes acteurs qu’il a contribué à lancer : Nicholas Tse et Shawn Yue. Il faut ajouter le jeune Jaycee Chan dont le nom de famille vient directement de son papa, Jackie.

Jaycee, Shawn et Nicholas sont trois flics. Ils ne se connaissent pas mais vont être amenés à travailler ensemble lors d’une enquête aux multiples rebondissements. Une bande de truands menée par de vilains et cruels Chinois vont semer la pagaille dans Hong Kong. Cette bande des quatre est dirigée par Wu Jing, qui était déjà très méchant dans SPL, qui sert ici de modèle tout à fait assumé. Wu Jing et ses potes (dont Andy On qui ne cesse pas d’être bouffi au fil des films – faut arrêter la muscu Andy) ont attaqué un fourgon blindé et on piqué le pognon. Dommage collatéral : la fiancée de Nicholas Tse meurt dans l’attaque. Il va chercher à se venger.

Par ailleurs, Shawn Yue travaille sur une autre enquête mais il va rencontrer Nicholas dans un taxi alors qu’il poursuivait un suspect. Ils vont faire équipe. Puis viendra Jaycee. Son cas est différent, c’est un simple flic qui vit avec sa grand-mère et qui est très serviable. C’est un doux alors que les deux autres sont des excités de première qui foutent des coups de poing à la moindre contrariété. Et des contrariétés, ils vont en avoir pendant les deux heures que dure Invisible target.

En dehors de moments de comédie inhérents au genre de la comédie d’action cantonaise, il n’y a que de l’action. La comédie consiste ici à de l’humour sans grande finesse et toujours situé en dessous de la ceinture. Shawn Yue doit chier des balles qu’un méchant lui a fait avaler de force. La grand-mère de Jaycee croit qu’il aime les garçons, d’où quelques quiproquos lorsqu’il ramène chez lui ses nouveaux amis couverts de bleus et qu’ils se badigeonnent d’onguent. Faut aimer, c’est la routine, ils se sont pas cassé le cul pour les blagues.

Quant à l’action, c’est un feu d’artifices permanent. Les méchants étant très, très, très méchants, ils dézinguent à tout va. Il y a au moins quinze flics tués à chaque scène de gunfight. Etant donné, qu’il y a une scène de gunfight toutes les dix minutes, on en conclue vite que les forces de police hongkongaise doivent compter environ la moitié de la population de la ville. Mais quand on aime on ne compte pas les morts.

Quand les méchants ne tirent pas, ils font exploser à la grenade tout ce qui les gène. Et des explosions aussi il y en a beaucoup, beaucoup. Et des cascades, que les acteurs ont semble-t-il fait eux-mêmes comme l’exige la tradition de la comédie d’action dans la lignée de Jackie Chan. Elles sont bien sûr spectaculaires ces cascades. Et des poursuites, à pied, sur les toits, dans la rue, au milieu de la foule, en voiture, un peu partout, en bus avec plein d’enfants. Ça n’arrête jamais. On se demande comment ils font.

Après avoir couru, sauté d’un haut d’un immeuble, évité quelques balles, quelques grenades et d’autres objets contendant, nos trois héros vont se battre avec les méchants. Wu Jing et Andy On sont costauds et leurs coups sur les corps frêles de Nicholas, Shawn et Jaycee fait mal. Très mal. Là encore, ça n’arrête pas et ça vole dans tous les sens. Ils tombent sans délicatesse sur les tables et les chaises, sans doute le plus gros budget du film tant ils en cassent.

Entre deux explosions et trois coups de poing, il n’est pas facile de déterminer si les acteurs jouent bien. Jaycee Chan tente quelques moments de dramaturgie : il pleure deux fois. Il grimace plutôt. Il est jeune, il ne pourra que s’améliorer. En revanche, Shawn Yue est impeccable et pourrait bien devenir l’un des meilleurs acteurs de Hong Kong. En deux mots comme en cent, Invisible target est super divertissant mais tout à fait sans intérêt.

Invisible target (男儿本色, Hong Kong, 2007) Un film de Benny Chan avec Nicholas Tse, Jaycee Chan, Shawn Yue, Wu Jing, Andy On, Mark Cheng, Sam Lee, Candy Liu, Elanne Kwong, Lam Ka-wah, Lam Suet, Lisa Lu.

1 commentaire:

victor a dit…

dernier film de la soirée...
en fait invisible target est à ce que GI joe est au cinema : ausitot vu, aussitot oublié malgre que le spectacle soit franchement jouissif...la scène du convoi explosé donne le ton, ca defouraille a tout va, peu de blabla...
lam suet est assez amusant dans son role de parrain au debut
le coté drama ( avec la femme morte du policier au debut) est tres trop mélo : flash back de la conversation au telephone larmoyant..

mais bon des gun, un peu d'humour bien bas, de la castagne ...que demande le peuple..en fait ce film c'est un bon macdo