mardi 25 novembre 2008

Le Transporteur 3


Je ne parle de ce film que parce qu’il y a Corey Yuen au générique en tant que chorégraphe des combats. Ce n’est peut-être pas une raison suffisante compte tenu de la faible teneur de combats dans ce film d’action signé Olivier Megaton (on admire le pseudo qui peut vite se transformer en megacon) sur un scénario de Luc Besson.


Bref, c’est encore l’histoire de Frank Martin qui doit transporter un colis, et encore une fois c’est une fille. Elle est ukrainienne dans cet épisode et Frank va mettre une heure à comprendre que c’est elle le colis. Pourquoi pas ? Mais il devrait être habitué à force. Et hop, c’est parti pour un voyage dans l’Europe : on commence par l’Allemagne, on va vite en Roumanie, on renverse quels étals de marché – ça marche toujours les étals de marché, surtout en Roumanie, ils ont plein d’orange à vendre – et on finit en Ukraine. Le motif de la livraison est simple. Notre jeune ukrainienne est la fille du ministre de l’environnement et elle a été enlevée par des mafieux qui aiment la pollution.


Besson a regardé Hyper tension puisqu’il fait de Jason Statham, non plus un prisonnier du temps (il avait une heure pour ne pas mourir et courrait dans tous les sens, c’était génial) mais de sa voiture. Idée idéale pour faire de la pub pour cette marque automobile le personnage principal du Transporteur 3. S’il s’éloigne de la bagnole, Jason explose. Comme ça la caisse est de tous les plans. Le film fonctionne sur un mode très simple : Jason et l’Ukrainienne discutent dans la voiture, puis ils s’arrêtent, des méchants arrivent, Jason se bat et ils repartent.


Donc, Corey Yuen et les combats. Du banal, du très banal. Mais Megaton les filme tellement mal que tout devient illisible. Il y a vraiment un plan toutes les secondes. Bien entendu, on comprend que Jason est au centre de l’action. Je retiendrai la scène dans un garage bavarois où Jason enlève ses fringues pour foutre leur raclée aux ennemis. Sinon, le film est un monument d’ennui, les blagues sont bas de plafond. On dirait même qu’ils tentent de recycler les fondamentaux de la franchise en laissant penser que ce sont des classiques. La franchise Transporteur, un classique ? Allons bon, quelle naïveté !


Enfin, ce qui ressort, c’est qu’on est loin d’autres films d’action actuels qui essaient de se projeter dans le monde d’aujourd’hui en intégrant les grands conflits mondiaux ou la lutte des classes. Là, la pollution reste très une simple hypothèse. Besson et Europacorp ne sont plus du tout dans l’air du temps. On appelle ça des ringards.


Le Transporteur 3 (France, 2008) Un film d’Olivier Megaton avec Jason Statham.

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