dimanche 3 janvier 2010

Black Mask


Tsui Chik (Jet Li) travaille dans une librairie. Il mène une vie tranquille et dans son travail, il passe son temps à lire et à ranger les livres. Tsui reste une énigme pour ses collègues et surtout pour Tracy (Karen Mok), qui n’arrive jamais à avoir un rendez-vous avec des garçons. Ses collègues masculins lui conseillent de sortir avec Tsui parce que c’est un gentil garçon discret et poli. Un homme insipide qui acceptera forcément. Mais Tsui garde un lourd secret. Il a fait partie de l’escadron 701 composé de mercenaires modifiés génétiquement. On leur a enlevé leurs émotions. Tsui s’en est échappé et cherche à avoir une vie normale.


Tsui n’a qu’un seul ami, l’inspecteur Rock Shek (Lau Chin-wan). Ils se retrouvent régulièrement pour jouer aux échecs. Rock ne sait rien du passé de son ami et inversement, l’inspecteur ne donne aucun renseignement sur sa vie. Il semble être célibataire et sans vie sociale. Seul compte son métier de policier. De nombreux membres de triades sont sauvagement assassinés. C’est l’escadron 701 qui agit et qui sème le trouble à Hong Kong. Rock l’ignore mais Tsui comprend vite. Il va combattre ses anciens partenaires en arborant un masque noir et un chapeau. Il est Black Mask.


Tsui Hark, producteur, a embauché Daniel Lee, réalisateur falot, pour tourner Black Mask en s’inspirant à la fois du Frelon vert (le masque de Jet Li évoque celui que portait Bruce Lee) et de Batman returns de Tim Burton. On y retrouve le thème du double cher au cinéaste américain. Le masque porté par Tsui Chik lui donne-t-il sa vraie personnalité ? Et le maquillage de Tracy lui sert-elle à masquer quelque chose ? Voilà ce que l’on peut entendre dans certains dialogues. Pour dire la vérité, cette thématique du simulacre n’a pas beaucoup d’importance.


Le film adopte deux tons qui se combinent allégrement. La chorégraphie des combats a été confiée à Yuen Woo-ping. Les combats sont souvent violents et ensanglantés. Je n’avais jamais vu Lau Chin-wan se battre et le montage a beaucoup aidé l’acteur (et sa doublure) à donner des coups de pieds fatals. Le dernier combat entre le chef des mercenaires (Hung Yan-yan) et Tsui Hark dans les égouts de Hong Kong. Black Mask est une comédie d’action et la comédie est dévolue à Karen Mok dans un rôle de ravissante idiote un peu pénible et hystérique.


Tsui Chik est un naïf qui ne se rend pas compte que Tracy est attirée par lui. C’est parce qu’il se souvient d’un membre féminin de l’escadron 701 qu’il avait formée. Francoise Yip est une jeune femme qui va chercher à éliminer Black Mask, donc Tsui, mais ses émotions semblent par moment reprendre le dessus. C’est peut-être l’amour. Mais la relation la plus trouble est celle que Tsui partage avec l’inspecteur Rock Shek. Les collègues de la librairie de Tsui pensent qu’ils sortent ensemble. Ce sont deux solitaires qui s’apprécient et rien ne dit que le personnage de Lau Chin-wan n’est pas attiré par son ami dont il ne connait rien mais dont il aime la compagnie. Mais comme dans tous les films de Hong Kong, le héros finit avec la demoiselle. Et ici, ils sont accompagnés par le flic.


Black Mask (黑俠, Hong Kong, 1996) Un film de Daniel Lee avec Jet Li, Lau Ching-wan, Karen Mok, Francoise Yip, Lung Kong, Moses Chan, Hung Yan-yan, Anthony Wong.

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