Sandra Ng, Crystal Tin et Donnie Yen dans All's well end's well 2012
Teresa Mo et Eric Tsang dans I love Hong Kong 2012
Une
guerre terrible se déroule sur les écrans depuis trois ans entre Eric Tsang et
Raymond Wong Pak-ming. Les deux vétérans de la comédie cantonaise sortent
chacun un film pour le Nouvel An Lunaire. D’un côté, la franchise All’s
well end’s well créée en 1992 par Clifton Ko et que Raymond Wong a
relancé en 2009 avec Louis Koo et Sandra Ng comme interprètes principaux. De
l’autre côté, la Shaw Brothers qui joue sur le sentiment d’union populaire avec
des titres évocateurs : 72
tenants of prosperity et I love Hong
Kong, le premier film rappelant un classique ultra connu. La compagnie
pour son retour a fait appel à Eric Tsang, personne central, acteur célèbre
pour figurer le hongkongais moyen.
Au
casting de All’s well end’s well 2012,
Sandra Ng, qui revient après avoir été partenaire d’Eric Tsang dans I love Hong
Kong. Autour d’elle, on trouve Donnie Yen (qui rempile) dans le rôle
d’un guitariste sur le retour avec une coiffure pas possible. Sandra Ng est
elle-même une ancienne vedette de cantopop et fournit d’ailleurs dans une scène
de flash-back en duo avec Crystal Tin la seule scène vraiment hilarante. Autre
souci capillaire pour Louis Koo, ouvrier en bâtiment (il bosse avec Lam Suet),
homme modeste qui rencontre un jour Kelly Chan, photographe de mode qui
souhaite le prendre en photo, il passera pratiquement tout le film torse nu, à
montrer ses muscles et sa bonne mine en tant qu’atout charme. La beauté n’est
pas ce qui caractérise Chapman To qui drague une jeune femme aveugle, Lynn Hung,
car comme on le sait, la beauté intérieure est bien plus
importante. Chapman To, dans un grand élan romantique, va créer tout un
monde autour d’elle, fait de sensations. Enfin, Raymond Wong Pak-ming doit se
réconcilier avec sa fille et aider sa nièce a hérité d’une forte somme
d’argent. Sa vie amoureuse est inexistante et sa femme crée un site internet
qui permet à tous les personnages de se rencontrer.
Dans
I love Hong Kong 2012, Eric Tsang
accueille Teresa Mo qui fût la belle sœur dans le premier All’s well end’s well. Les deux acteurs se connaissent très bien,
ils ont été des partenaires parfaits dans Men
suddenly in black. C’est d’abord une histoire de famille. Autour du
père incarné par Stanley Fung, présentateur météo vétéran, on retrouve ses
enfants turbulents. L’aînée est Teresa Mo, mariée à Eric Tsang qui tente de
rallumer la flemme de son couple. Une scène de séduction figure dans les
meilleurs moments du film, Eric Tsang se déguise en différents super héros
(Batman, Captain America, Spider-man) face à Teresa Mo en combinaison à la
Beyoncé. La seconde est Denise Ho, cheveux courts en garçon manqué et fiancée à
Bosco Wong (la vedette en devenir de la Shaw Brothers), vendeur en magasin qui
lui est très efféminé (cela rappelle le comique du personnage de Louis Koo dans
All’s
well end’s well 2011). Tout le monde est très réticent de cette union.
Le troisième fils est 6 Wing amoureux d’une jeune femme (Zhang Xin-yu). Mais
William So, le patron de Stanley Fung, ne l’entend pas de cette oreille et se
réserve cette femme timide.
Les
deux films jouent sur le même registre : divers couples pas forcément bien
assortis qui se rencontrent, s’aiment mais ne se le disent pas ouvertement, se
disputent gentiment pour se réconcilier sur fond de guimauve. La formule est
celle des comédies du Nouvel An Lunaire, il faut les accepter quand on regarde
ces films. Cette année, c’est I love
Hong Kong 2012 qui emporte la manche. Le souci de All's well ends well 2012 est que le finale est insupportablement
sirupeux, sombrant dans une mièvrerie indigeste. Le film souffre d’une longueur
(2 heures) incompréhensible. Cette année les gags ne sont pas meilleurs que
l’an dernier, bien au contraire. Les situations restent anecdotiques. Les
personnages hauts en couleurs sont dans I
love Hong Kong 2012 notamment Evergreen Mak, dans le rôle du frère de
Stanley Fung, a priori largué mais finalement plein de bon sens. Et puis
William So, tout en paillettes entourés de ses gardes du corps habillés ultra
kitsch et bien ridicules. C’est sans doute pour cela que I love Hong Kong 2012
est moins mauvais : parce que Eric Tsang n’a jamais eu peur du ridicule.
Rendez-vous l’an prochain.
All's
well ends well 2012 (八星報喜, Hong Kong – Chine, 2012) Un film de Chan Hing-kai
et Janet Chun avec Donnie Yen, Sandra Ng, Raymond Wong Pak-ming, Yang Mi, Kelly
Chan, Louis Koo, Chapman To, Joey Yung, Yan Ni, Lynn Hung, Karena Ng, Jeremy
Liu, Lam Suet, Ronald Cheng, Vincent Kok, Crystal Tin, Matt Chow, 6 Wing, Maria
Cordero,
I
Love Hong Kong 2012 (2012我愛HK喜上加囍,
Hong Kong, 2012) Un film de Wilson Chin et Chung Shu-kai avec Eric Tsang, William
So, Bosco Wong, Zhang Xin-yu, 6 Wing, Natalie Meng, Maggie Siu, Teresa Mo,
Denise Ho, Lam Yan-tung, Samantha Ko, Osman Hung, Christine Kuo, Wu Yao-ming,
Stanley Fung, Siu Yam-yam, Mak Cheung-ching, Yuen Siu-cheung, Hui Siu-hung, Jin
Gang, Tats Lau, Mimi Chu, Michelle Lo, Eddie Pang, Otto Wong, Eric Tse.
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