samedi 1 juin 2013

Iron angels


Quand des vilains japonais tuent les membres les plus performants d’Interpol, qui appelle-t-on ? Les Iron Angels, une bande de mercenaires qui, tels l’Agence tous risques, vont aller faire la guerre à ces horribles trafiquants de cocaïne qui inonde toute l’Asie. Dans cette association de justiciers dirigée par le milliardaire John Keung (David Chaing) est composée de Moon (Moon Lee), gentille secrétaire dévouée, d’Elaine (Elaine Lui) bimbo amoureuse de tous les hommes et de Saijo (Saijo Hideki), professeur de karaté qui va venir du Japon. Pour donner un aspect légal à cette mission de l’Association des Anges, Interpol envoie un policier américain, Fong (Alex Fong Chung-sun), qui aura bien du mal à se faire accepter par l’équipe, mais au début seulement, car ensuite son expertise sera reconnue.

Face aux anges, l’ennemi est des plus retors. Cet ennemi est une femme, Yeung (Oshima Yukari) dirige l’entreprise Dai Nippon d’une main de fer. Elle n’hésite pas à abattre son patron d’une balle dans la tête, à trancher la main d’un collaborateur qui est en désaccord avec elle et, comme dit plus haut, à assassiner les policiers qui peuvent mettre à mal son odieux trafic de drogues. Le sadisme de Yeung sera de chaque scène, l’actrice l’accentue par un regard très dur et une tenue noire et stricte. Dans une cave, elle fait fouetter jusqu’au sang des policiers tenus en otage pendant qu’elle prend une collation. Son prochain méfait sera de voler un grand stock d’or. Pour avoir des renseignements, Fong se fera faire capturer par Yeung et, sous la torture de cette méchante femme, parviendra à lui faire dire ce qu’il va se passer.

Iron angels (qui aura deux suites) accuse le coup d’une production chaotique avec pas moins de quatre réalisateurs au générique. Le récit est particulièrement incohérent dans son montage, chaque séquence semble collée à la suivante de manière hasardeuse. Les indices donnés aux « gentils » sont trop évidents et absurdes pour être crédibles. Les décors sont d’une grande pauvreté (c’est quoi cette cave qui sert de repère à Yeung ?). L’humour est balourd et consiste surtout à faire d’Elaine une nymphomane. Seule la scène finale de combat vaut le détour où les trois femmes se battent avec une violence inouïe. D’ailleurs, la violence est si omniprésente dans tout le film (ces gunfights qui n’en finissent pas avec 15 hommes armés de mitraillette qui abattent quatre pauvres flics pendant cinq minutes – j’exagère à peine) que tout parait franchement ridicule.

Iron angels (天使行動, Hong Kong, 1987) Un film de Teresa Woo, Tony Leung Siu-hung, Ivan Lai et Raymond Leung avec David Chiang, Saijo Hideki, Moon Lee, Elaine Lui, Oshima Yukari, Alex Fong Chung-sun, Hwang Jang-lee, Peter Yang.

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