samedi 3 mai 2014

Robotrix


Ce genre de petits films est souvent amusant. Robotrix est un cas rare de film de science fiction érotique. On peut dire que le film porte donc bien son titre, avec ce X si bien placé en fin de titre. Les robots du film ont apparence humaine et, commodément, ils sont joués par des acteurs. Pour bien différencier les scientifiques de leurs créations, les robots sont habillés de vêtements vaguement futuristes, couleurs métaliques, découpes en triangle ou carré, ils portent des lunettes de soleil. La pointe de la technologie.

Résumons rapidement le film : lors d’un salon de robotique, le fils d’un émir arabe est enlevé. Le ravisseur, un affreux japonais transfère son cerveau dans un robot (Billy Chow), tout de cuir vêtu qui va demander une rançon. Les policiers de Hong Kong sont sur les dents. Linda (Chikako Aoyama), la petite amie de Chou (David Wu) sont sur l’enquête quand Linda est tuée par le robot. La scientifique Sara (Hui Hui-daan) et son assistante Anna (Amy Yip), par ailleurs elle-même un droïde, va redonner vie à Linda. Elle est désormais Eve R27.

Robotrix est d’abord érotique. Le méchant robot japonais a une grosse libido puisqu’il est possédé par le cerveau malade de son créateur. On le voit pilonner mécaniquement plusieurs jeunes femmes avec tant de force qu’elles en meurent. Les policiers l’attirent d’ailleurs pour son priapisme dans un bordel. D’autres personnages ont des scènes érotiques plus douces, Chou et Linda dans l’intimité de leur chambre. Ou en début de film sur un mode grotesque, le fils de l’émir qui a une demi-douzaine de jeunes femmes dénudées dans un bain.

Les actrices du film sont toutes pourvues d’une énorme poitrine et le récit entend bien les montrer régulièrement dans le plus simple appareil, ce qui est plutôt rare dans un film érotique de Hong Kong, même classé Catégorie III. C’est l’actrice japonaise Chikako Aoyama qui offre le plus grand nombre de scènes. Les personnages masculins sont tous obsédés sexuels, notamment les policiers mâles. Ils s’agglutinent pour mater dans le bordel la plastique de l’appât qu’ils ont installé. Le flic « Puppy » (Kwai Chung) avec son physique de gros rustre est le plus obsédé.

Robotrix est aussi une comédie d’action. Chou ignore que sa fiancée Linda est devenue un robot ce qui réserve quelques quiproquos bon enfants. Rien de bien fin ni de spirituel de ce point de vue. Du côté de l’a ction pure, le film cherche dans la surenchère violente et brutale avec les coups monstrueux que porte le robot (il défonce le thorax de ses victimes). Le sang gicle hors du corps de ses adversaires. Explosions à gogo, courses poursuites et court-circuit dans les fils avec des effets spéciaux bricolés. Un authentique nanar Catégorie III.

Robotrix (女機械人, Hong Kong, 1991) Un film de Jamie Luk avec Chikako Aoyama, Amy Yip, David Wu, Hui Hiu-dan, Billy Chow, Kwai Chung, Wu Fung, Stuart Ong, Lam Chung, Lee Hin-ming, Ken Goodman, David Ho.

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