La femme et le fils de Kung Wai (Jet Li) ignorent tout de sa vie. Clope au bec, dans un quartier populaire de Pékin, Wai attend un homme qui va faire une livraison de faux papiers. L’affaire ne se passe pas comme prévu et Wai enferme le chef de la bande dans un sac en toile, grimpe sur son vélo et fonce jusqu’au stade pour aller regarder son fils Kung Ku (Xia Miao) à un concours d’arts martiaux. Le fils attend la venue de son père qui met du temps à arriver et qui manque presque la finale où son fils joue. D’autant, que les autres méchants le poursuivent et il doit se battre dans les coulisses.
Le petit Ku vénère son père même s’il se doute que ses activités ont quelque chose de spécial et de pas franchement légales. Il aime passer du temps avec lui et la raison pour laquelle il voulait absolument gagner ce concours d’arts martiaux est que le gagnant a droit à une photo de famille. Ce qui est exceptionnel compte tenu de la pauvreté de la famille. La mère est malade et tout l’argent passe dans les médicaments. Ku va aussi, avec un de ses amis, lui ramasser des fourmis pour en faire des décoctions. Mais, un jour Wai est arrêté par la police et ses camarades de classe commencent à le harceler et à se moquer de ce « fils de criminel ».
Wai est arrêté mais on découvre qu’il est flic et que ses missions est d’infiltrer le milieu. Et justement, son supérieur lui annonce qu’il va partir à Hong Kong pour surveiller un réseau de contrebande d’antiquités. Pour cela, il va s’évader de prison avec un vrai petit gangster, Darkie (Blacky Ko). Wai ne veut pas, sa femme va de plus en plus mal. Il doute que son jeune fils puisse s’occuper seul de sa mère. Mais un ordre est un ordre. Darkie va prendre en sympathie Wai quand il comprend qu’il abandonne sa famille et le faire rencontrer Po (Yu Rongguang).
Po va embarquer Darkie et Wai dans un cambriolage de bijouterie qui ne se passera pas comme prévu. La police intervient, Wai tient un homme en otage et c’est l’inspectrice Fong (Anita Mui) qui prend la place de l’otage. Une course poursuite s’engage et Fong se trouve en mauvaise posture. Or, Wai la sauve et Fong commence à s’interroger sur ce voleur qui ne veut pas abattre un flic. Elle enquête sur lui, se rend en Chine et rencontre Kun Ku et sa mère dont la maladie s’est aggravée. Elle décède et Fong, prise de sympathie, emmène l’enfant avec elle à Hong Kong.
Fong ne va pas tarder à découvrir la vérité. Elle va s’attacher à la fois au petit et à son père. L’enfant va découvrir que son père est effectivement un héros. Mais le méchant Po va comprendre également qu’il est un flic infiltré et prend en otage Ku. Dans une scène tendue par l’émotion, le père va parvenir à simuler la mort de son fils avec comme objectif de ne pas griller sa position d’agent infiltré. Puis, Darkie va comprendre que Po est beaucoup trop violent et brutal et va aider Wai à sauver Ku.
Pour apprécier My father is a hero, il ne faut s’embarrasser des excès de scénario qui sont nombreux. Po parvient toujours à trouver ses ennemis comme s’il avait un sixième sens. Comme souvent dans les films d’action de Hong Kong, le méchant est borderline, ignoble et n’a aucun sens de la mesure, d’autant que Yu Rongguang porte un costume de super bad guy, gants blancs, lunettes de soleil et rire sardonique. Jet Li cherchait avec ce film à faire progresser son personnage de flic au cœur pur. L’émotion doit gagner le spectateur avec les scènes familiales déchirantes. Le mélodrame est convenu mais fonctionne grâce à Anita Mui dans son rôle de flic d’abord intransigeante puis amoureuse de son ennemi, et grâce au duo Jet Li – Xia Miao que l’on sent complice bien qu’invraisemblable, notamment dans la séquence ou Jet Li doit désamorcer les bombes aidé par le fils.
Agent spécial (My father is a hero, 給爸爸的信, Hong Kong, 1995) Un film de Corey Yuen avec Jet Li, Anita Mui, Xia Miao, Blacky Ko, Yu Rongguang, Damian Lau, Ngai Sing, Bonnie Fu, Ken Lo, Yu Naam-naam, Corey Yuen, Henry Fong.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire