Après la mort de Bruce Lee, la bruceploitation a repris son aura pour proposer des films souvent très nuls. Il existe plusieurs catégories. Les clones (Bruce Le, Bruce Li, Bruce Law, Bruce Leung), les films qui mettaient dans les titres Bruce (Bruce Lee against Superman, Legend of Bruce Lee, Bruce Lee’s ways of kung-fu), les films conçus par ceux qui avaient connu Bruce Lee. Dans cette dernière catégorie, Sammo Hung rend hommage à sa manière à la star dans Enter the fat dragon (en parodiant le titre anglais de Opération dragon alias Enter the dragon). Il y a peu de chance que l’on confonde le petit dragon avec le bon gros tant physiquement que dans les scénarios.
Lung (Sammo Hung) vit dans sa campagne et s’occupe d’élever des cochons. Il ne rêve que de Bruce Lee dont il est fan absolu. Son père lui demande d’aller à Hong Kong aider l’oncle Hung (Fung Fung) qui a besoin de main d’œuvre. Hop, le générique du film qui parodie ceux des Shaw Brothers où Sammo se bat contre une douzaine d’artistes martiaux (on reconnait Yuen Biao) dans un décor avec un fond rouge. Mais la réalité sera tout autre car Lung est un gros maladroit qui ne va faire que des bêtises. Il faut dire qu’à part garder les cochons il ne sait pas faire grand-chose.
Le restaurant est aussi tenu par son cousin Kao (Lu Chu-sek) et ils doivent se battre contre le restaurant mitoyen (en fait une impasse coupée en deux) dont la patronne est plutôt féroce. Elle ne tolère aucun dépassement de chaise et n’hésite pas à voler les clients. Un jour, une bande de petites frappes veut partir du restaurant de cette dame sans payer. Elle tente de les contrer en leur suggérant d’aller voir chez Hung et Kao. Les malfrats veulent bouffer à l’œil mais Lung, avec sa naïveté et sa force, leur fout quelques coups de tatanes. Mais, un jour où notre bon gros n’est pas là, ils reviennent et détruisent le restaurant.
En attendant, il faut trouver un autre job. Lung devient figurant dans un film de bruceploitation mais est trop fort pour la vedette clone. C’est alors que Chen (Lee Hoi-suk), la cousine qui travaille dans un restaurant chic réussit à leur trouver un boulot de serveur lors d’une réception. Le hasard fait bien les choses, Pai (Peter Yang) est le boss des malfrats. Apparemment, il connait très bien Chen dont il est amoureux depuis toujours mais elle s’est refusée à lui. Il décide de la kidnapper et Lung va chercher à la retrouver. Une longue course poursuite sur le mode comique va avoir lieu, Kao est dans un taxi et Lung, qui n’a pas pu monter dedans, le suit en courant puis en vélo en offrant quelques cascades.
L’essentiel de Enter the fat dragon repose sur des codes connus des spectateurs qui se trouvent dans les films de Bruce Lee. Le restaurant que veulent voler les malfrats en premier lieu, Lung utilise le nunchaku pour les battre. Il prodiguera quelques cris imités de la star, son petit geste de la main pour les faire venir et il touchera ses lèvres avec son doigt. Et en toute fin, il affrontera dans un hangar trois hommes comme dans Opération dragon. Un blanc (David Nick), un noir (Lee Hoi-sang, grimé) et un jaune (Leung Kar-yan). Le problème du film tient dans son absence de rythme et à son scénario qui part parfois dans tous les sens avec ses rebondissements excessifs.
Enter the fat dragon (肥龍過江, Hong Kong, 1978) Un film de Sammo Hung avec Sammo Hung, Lee Hoi-suk, Lau Heung-ping, Luk Chu-sek, Peter Yang, Lam Kin-ming, Roy Chiao, Leung Kar-yan, Lee Hoi-sang, David Nick, Fung Hak-on, Fung Fung, Mars, Yuen Biao, Eric Tsang.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire