Akihiro Maruyama, jeune acteur androgyne a débuté au cinéma en 1957. La transformation de l’acteur en Miwa se fait assez rapidement et c’est en robe et perruque qu’il apparaitra désormais sur scène ou au cinéma. Pascal-Alex Vincent qui connait bien le cinéma japonais est allé rencontrer Miwa chez lui et son documentaire lui donne la parole et trace son portrait dans un film de 45 minutes.
Entre les images de ses débuts où Miwa a les traits fins, habillé en pantalon et veste et aujourd’hui où il porte de larges robes, une perruque blonde et semble totalement femme, plus de cinquante ans ses sont écoulés. Ce qui frappe d’abord, c’est qu’il soit resté une star au Japon. Le film montre un de ses spectacles (il chante) devant une salle comble. On le voit dans son intérieur, un peu kitsch, accueillir l’équipe du film (et donc le spectateur) de manière un peu théâtrale et outrée, comme son personnage le laisse entendre.
Miwa évoque ses rencontres. Celle qui est la plus importante est Mishima avec lequel elle a tourné dans Le Lézard noir de Kinji Fukasaku. Miwa était d’abord mécontente et jalouse que le rôle soit dévolu à une autre actrice dans le premier film de la franchise, mais c’est bien lui qui reste dans les mémoires. Avec pas mal d’humour, Miwa évoque l’amour que lui portait l’écrivain, amour qui n’était pas réciproque.
Sa carrière cinématographique comporte peu de titres, Miwa a eu un long passage à vide qui correspond à l’époque de la crise des grands studios. Il revient au cinéma pour prêter sa voix à deux personnages dans des films d’Hayao Miyazaki puis pour faire un coucou dans Takeshi’s de Takeshi Kitano. C’est un portrait d’admirateur que dresse Pascal-Alex Vincent, cependant le film manque d’illustrations. On voit Miyazaki et Miwa en studios répéter la scène mais pas la scène elle-même, on comprend bien que les droits chez Disney sont chers. C’est une remarque pas un reproche.
Miwa : à la recherche du lézard noir (France – Japon, 2010) Un film de Pascal-Alex Vincent avec Miwa. Documentaire.
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