Ancien
flic, Jack Chen (Lau Ching-wan) fait maintenant des petits boulots y compris
“figurant” suspect derrière une vitre sans teint où les témoins le désignent
comme le criminel. Puis, son ancien patron (Hui Siu-hung) l’encourage à se
présenter auprès de Monsieur Feng (Chow Chung) homme d’affaires
multimillionnaire pour un poste de garde de corps. L’entretien d’embauche
s’avère être un test où les nerfs des candidats sont mis à l’épreuve du stress :
alors qu’ils enfilent des perles, une secrétaire sexy fait tomber ses papiers
puis un agent de nettoyage s’évanouit. C’est bien entendu Jack qui convainc ses
futurs employeurs. Mais alors qu’il croyait devenir le garde du corps du vieux
M. Feng, c’est sa fille qu’il devra surveiller.
Jennifer
Feng (Gigi Leung) bien qu’adulte est une enfant pourrie gâtée. Totalement
immature, elle dépense sans compter l’argent que son gentil papa met à sa
disposition. Chaque jour, elle va chez le coiffeur parce qu’elle en est
amoureuse mais ce dernier n’est pas intéressé. Ainsi dans la première partie de
Driving Miss Wealthy, Jennifer
change à chaque scène de coiffure. Toutes sont ridicules mais on retiendra
surtout la coupe afro dont elle s’affuble et des dreadlocks que portera Jack
Chen. Les amies de Jennifer profite de ses largesses : elles sont font
offrir des fringues, elles encaissent les mises en trichant au mahjong. Bref, la jeune femme est une
bonne poire et son père a décidé de remédier à tout cela car il se fait vieux
et souhaite que son héritière soit plus responsable.
Pour
la guider sans éveiller les soupçons, Jack Chen se fait passer pour un domestique
Philippin et se fait appeler Mario. Ce qui implique pour Lau Ching-wan de
parler avec un accent et de s’exprimer dans un langage rudimentaire, comme s’il
ne connaissait pas bien le cantonais. L’acteur parvient à faire rire grâce à
cette élocution enfantine bien qu’un peu raciste. De cette manière, il peut
mieux coller au caractère puéril de Jennifer. Homme à tout faire, il subira les
caprices de la jeune femme, il se rendra compte de son irresponsabilité et de
son ignorance des règles les plus élémentaires de la vie de tous les jours.
Ainsi, elle ne distingue pas la droite de la gauche, elle ne sait pas faire à
manger et s’étonne de voir des gens pauvres.
Par
un subterfuge, Pamela (Gao Yuan), l’assistante de M. Feng, fait croire qu’elle
a pris le pouvoir dans l’entreprise après un faux arrête cardiaque du patron.
Jennifer doit désormais loger dans le premier appartement de son père situé
dans un quartier très populaire. La rééducation commence dans cette partie.
Elle est désormais confrontée à un problème simple : trouver de l’argent
pour vivre. Mais elle va aussi faire face au voisinage dont les membres sont
tous interprétés par Jim Chim : le petit mafieux aux tics nerveux (remuer
sa jambe), le coiffeur qui crache, une vieille dame qui collecte des cartons,
un flic peu avenant, un vendeur de contrefaçons. Jim Chim en fait bien entendu
des tonnes, exagère ses courtes apparitions et joue sur les clichés
caractéristiques. Au final, lui aussi parvient à faire rire.
La
troisième et dernière partie de Driving
Miss Wealthy se concentre sur la résolution du récit. Jennifer réussit dans
les affaires par elle-même en vendant des produits de beauté aux bonnes
philippines. Elle parvient à surmonter les embuches de la vie. Une romance se
dessine évidemment entre elle et Mario/Jack Chen. Seulement voilà, ce dernier a
menti sur toute la ligne à la jeune femme. Si le scénario réserve encore
quelques scènes amusantes comme cette réception où les deux personnages se
déguisent, le finale se fait un peu plus mièvre. Tout le monde rentrera dans le
droit chemin, la vérité sera rétablie, Jennifer sera une vraie femme
responsable et Jack deviendra son mari. Ce qu’on retiendra surtout est le jeu
énergique de Lau Ching-wan et Gigi Leung moteur de cette sympathique comédie.
Driving
Miss Wealthy (絕世好賓, Hong Kong, 2003) Un film de James
Yuen avec Lau Ching-wan, Gigi Leung, Hui Siu-hung, Tats Lau, May Law, Sophie Wong, Jim Chim, Chow Chung, Jamie Luk,
William Duen, Gao Yuan, Henry Fong, Poon An-ying, Johnny Lu, Albert Mak.
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