Bienvenue
dans l’univers trop mignon des bébés. Film jumeau de La
Brassiere, Mighty baby
poursuit le récit drolatique de Wayne (Louis Koo) et Johnny (Lau Ching-wan)
dans leurs déboires amoureux et professionnels. Cette fois Samantha (Carina Lau
qui vient juste faire un coucou) a pour mission de créer la poussette idéale
(ou un objet s’en approchant) pour les bébés. Sa patronne japonaise est
enceinte et cherche à donner le plus grand confort possible à son futur enfant.
Sous la férule de Lena (Gigi Leung), toute l’équipe se met au travail. Entre
les deux films Johnny, qui vient de se séparer de Samantha sans qu’on en
connaisse les raisons, a pris du galon. Il est maintenant chef de projet.
Immédiatement, il appelle à la rescousse son pote Wayne qui souffre d’un
syndrome rare : il est terrifié par les enfants.
Qui
plus est Lena, toujours en couple avec lui, veut faire un examen prénuptial
afin de savoir si elle peut tomber enceinte. Cela l’angoisse encore plus.
Arrivé au bureau, Wayne tente de porter un bébé puis de la changer et le bambin
lui fait pipi dessus (on imagine les rires dans la salle pour ce gag ultra
convenu). De plus, il n’a pas très envie d’avoir comme patronne sa petite amie.
Mais Johnny parvient à le convaincre de venir travailler avec lui. Encore une
fois les inventions des deux hommes sont ridicules et s’avèrent des échecs
cuisants. Par exemple, ils créent un porte bébé où les nourrissons peuvent
faire de la gym. Entre autres facéties. Ils brillent par leur incompétence mais
cette fois c’est beaucoup moins amusant. Sans doute parce que les bébés c’est
trop mignon et qu’il est plus difficile de faire des blagues graveleuses
qu’avec les sous-vêtements.
Deux
nouveaux personnages féminins se joignent à l’équipe, tous deux porteurs de
tentation de romance. Johnny engage Sabrina (Rosamund Kwan) comme secrétaire. Totalement
dépassée par sa tâche, elle fait tomber tous ses dossiers et subit les blagues
de son chef qui s’amuse à crier « ling ling » dans son bureau.
Sabrina se met alors à décrocher le téléphone. Personnage d’abord ingrat en
tant que gourde de service, elle déclarera son amour à Johnny lors d’une
présentation d’un produit aux patrons japonais. Son personnage prend de
l’ampleur comique lors d’une crise de jalousie, d’autant que Rosamund Kwan est
douée pour ça, mais sera ensuite relégué au second plan, ce qui est bien
dommage.
Le
rayon de soleil du film est le personnage de Boey (Cecilia Cheung) présentée
comme une experte ès bébés. Qui pourrait résister à son sourire ? Sûrement
pas les bambins qui se précipitent dans ses bras tendus pour montrer qu’elle
les comprend mieux que quiconque. Boey et Wayne se rapprochent dans le travail
ce qui intrigue Johnny qui va les suivre. Il se persuade qu’ils flirtent et en
profite pour saquer son pote, lui piquer ses idées et menacer le couple que
Wayne forme avec Lena. Autant les deux amis se disputent rapidement, autant ils
se réconcilient vite. Là aussi la piste narrative est bâclée laissant de côté
une belle idée que le couple le plus solide des deux films est formé par les
deux hommes.
Ce
qui plait le plus dans Mighty baby
demeure ses caméos. Pas ceux de Jim Chim qui en fait des tonnes ou de Vincent
Kok dans les rôles de deux médecins farfelus. Mais celui de Chapman To dans un
personnage de flic grotesque qui se comporte comme dans un polar cantonais. Il
vise avec son flingue un pickpocket dans une galerie marchande en disant
« j’ai vu un flic faire comme ça dans Running
out of time, ça peut pas rater ». Puis, lors d’un piquenique, il
fait une imitation franchement hilarante d’Andy Lau. Cela constitue la seule
scène vraiment drôle de tout le film, comédie souvent ennuyeuse au scénario
flemmard et bancal. Le finale, encore plus que dans La Brassiere est un monument de mièvrerie et de conformisme.
Mighty
baby (絕世好B,
Hong Kong, 2002) Un film de Patrick Leung et Chan Hing-kai avec Louis Koo, Lau Ching-wan, Gigi
Leung, Rosamund Kwan, Cecilia Cheung, Carina Lau, Aoyama Chikako, Rosemary
Vandenbroucke, Vincci Cheuk, Chapman To, Jim Chim, Tats Lau, Alex Lam, Cherrie
Ying, Vincent Kok, Wilson Yip, Rachel Ngan, Kate Yeung, Ng Choi-yuk.
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