jeudi 6 août 2009

My wife is a gambling maestro

Ce qu’il y a de constant avec Wong Jing, c’est que les titres de ses films nous indiquent exactement vers quoi on va. Il n’y a pas très souvent de surprises mais l’étonnement reste intact qu’il parvienne encore à tourner. My wife is a gambling maestro = film de mariage (genre : comédie) + film sur le jeu + un peu de kung-fu. Tous les ingrédients sont là pour faire de ce film une réussite.


Natalie Meng, la nouvelle recrue de Wong Jing qui joue ici son frère, est Ying Ying, une très grande joueuse de cartes qui manie avec une grande dextérité les cartes non seulement pour gagner les parties de poker mais aussi pour se défendre et attaquer. Deux ou trois scènes de lançage de cartes sur les gorges des méchants et hop. Une grande partie de mahjong s’annonce. Ying Ying doit y participer mais son petit ami (Samuel Pang) la trahit et lui tire dessus. Elle tombe à la mer.


Elle retrouvée échouée sur la plage par Jay Chou (Nick Cheung – super comme nom de personnage !) et ses deux amis Cheung Tat-ming et Cheung Ka-lun : eux leurs noms de personnages sont Eason Chan et Leo Koo, on se marre. Ils sont recouvreurs de dette et doivent parfois aller chez des mafieux dont celui qui a commandité l’exécution de Ying Ying, Danny Chan. Ying Ying a perdu la mémoire mais a gardé ses réflexes et sait toujours jouer aux cartes. Jay héberge Ying Ying qu’il renomme Na Na mais sa petite amie est très jalouse.


Le scénario de My wife is a gambling maestro rappelle évidemment celui de God of gamblers mais évidemment il est assez difficile d’oublier Chow Yun-fat et Andy Lau. Non pas que Natalie Meng et Nick Cheung soient mauvais acteurs, ils sont corrects, mais parce qu’en vingt ans le système Wong Jing s’est totalement effondré. Il y a vingt ans, Chow Yun-fat allait jouer dans des salons de grands hôtels, il y a un ralenti quand il arrivait sur une musique devenue un classique, il portait de belles fringues et des dizaines de figurants le regardaient. Aujourd’hui, Natalie Meng arrive dans une chambre d’hôtel avec ses propres vêtements, un pauvre clavier fait une mélodie très oubliable et il y a trois personnes qui la regardent jouer.


Wong Jing ne se soucie plus du tout d’écrire un scénario auquel on ne croit pas de toute façon. Les personnages changent d’attitude suivant les lieux, on passe du jour à la nuit. On sourit un peu aux gags que l’on a déjà ailleurs ou dans son cinéma. Encore une fois Wong Jing pique les acteurs de Stephen Chow, cette fois Danny Chan et Xing Yu. Et surtout, Wong Jing se cite lui-même dans une scène assez drôle : Nick Cheung a compris qui est vraiment sa copine. Il est tombé amoureux d’elle. Il va cacher tout ce qui peut lui rappeler son ancienne vie. Il va donc mettre à la poubelle tous les VCD de film de gambling : God of gamblers, All for the winner, etc. Dans le lit, il allume la télé et il tombe sur un extrait de Kung fu mahjong de Wong Jing. C’est pour ce genre de scènes qu’on aime Wong Jing.


My wife is a gambling maestro (我老婆係賭聖, Hong Kong, 2008) Un film de Wong Jing avec Nick Cheung, Natalie Meng, Cheung Tat-ming, Danny Chan, Cheung Ka-lun, Wong Jing, Samuel Pang, Winnie Leung.

1 commentaire:

victor a dit…

en fait wong jing semble effectivement comme vous dite avoir perdu la main actuellement quand on compare ses dernieres prod avec god of gambler.....en effet il est executive producer sur "Bullet and brain" film avec anthny wong, eric tsang et francis NG a savoir des rôles feminins on ne peut plus nunuche, un scenario certe sympa mais avec un twist final complètement à la ramasse, un mauvais gout : la derniere mode dans les triades c'est le coastard à paillette, des beat technos tout droit sortis des années 1990....le pire c'est que l on decroche pas ...