dimanche 6 juin 2010

House of fury



Yue Siu-bo (Anthony Wong) est chiropracteur. Il soigne son vieil ami Oncle Chiu (Wu Ma), dans son officine. Siu-bo aime raconter des histoires aux gens. Il se voit en super héros de kung-fu et abat, sans armes, une dizaine d’ennemis, genre ninja, qui apparait comme par magie pour lui botter le cul. Siu-bo invente ses histoires et personne n’y croit. Cela exaspère sa fille Natalie (Gillian Chung) et son fils Nicky (Stephen Fung). Ce dernier travaille dans un parc aquatique où il dresse des dauphines, elle est lycéenne. Avec sa meilleure amie, Ella (Charlene Choi), elle tente d’échapper à son père, venu la chercher à la fin des cours.

Siu-bo est veuf et élève ses deux enfants seul. Ils ne sont pas très compréhensifs. Ils le trouvent ennuyeux. Eux-mêmes n’arrêtent pas de se disputer. Et ils se battent aussi, Siu-bo les a initié au kung-fu. Ainsi, quand Jason (Daniel Wu), le prétendant de Natalie vient dîner à la maison, le frère et la sœur s’envoient des coups de pied sous la table à la mode Shaolin. Ils renversent tous les plats sous les yeux médusés de Jason. Voilà une histoire de famille qui commence sous les chapeaux de roue. Des secrets sont dissimulés et on attend des quiproquos sur le mode humoristique.

Mais Stephen Fung continue House of fury avec une sale histoire de vengeance. Rosco (Michael Wong) cherche à connaitre le nom de celui qui, il y a douze ans de cela, lui a brisé le cou provoquant une paralysie totale. Rosco a torturé un agent secret, cela le mène sur la piste de Siu-bo. Les enfants comprennent que les histoires étaient véridiques, puis Jason explique qu’il est là pour surveiller l’oncle Chiu. Rosco est particulièrement vicieux, mais le jeu de Michael Wong est si pénible que son personnage de méchant lasse très vite. L’acteur parle anglais et détache tous les mots pour qu’on comprenne bien tout.

Le film alterne de longues explications dialoguées où les enjeux sont mis en avant : le méchant va torturer un gentil contre un renseignement, les gentils vont botter le cul du méchant et libérer le papa, avec des combats réglés par Yuen Woo-ping. Wu Ma poursuivi par Daniel Wu saute, grâce aux effets spéciaux, du toit d’un immeuble à un autre. Gillia Chung et Stephen Fung se battent contre les femmes et les hommes de main de Rosco. Yuen Woo-ping sait y faire mais il manque la légèreté. House of fury esquisse, timidement, l’opposition entre les générations d’artistes martiaux (les câbles contre les effets spéciaux). Stephen Fung s’est laissé déborder par l’ampleur du projet (le film est produit par Jackie Chan et la société Emperor) dont le but évident devait être de doubler Stephen Chow et Shaolin soccer auquel on pense parfois. De ce point de vue, c’est un échec.

House of fury (精武家庭, Hong Kong, 2005) Un film de Stephen Fung avec Anthony Wong, Stephen Fung, Gillian Chung, Michael Wong, Daniel Wu, Charlene Choi, Josie Ho, Wu Ma, Winnie Leung, Philip Ng, Jonathan Foo, Jacob Strickland, Law Kar-ying, Jason Tobin, Asuka Higuchi, Lee Ka-ting, Donald Tong, Siu Yeah-jim.

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