mardi 17 janvier 2012

Return to a better tomorrow


Malgré son titre, Return to a better tomorrow, n’est pas la suite ou le sequel d’un des Syndicat du crime. Il est cependant évident que Wong Jing choisit ce titre, y compris en chinois, pour bien indiquer que les personnages sont des membres des triades et qu’ils en sont les héros avec toutes les caractéristiques habituelles : loyauté, vengeance et violence. Alors bien entendu, tout ça est la sauce Wong Jing, ce qui n’est pas négatif en soi, mais correspond à l’idée que le cinéaste pique ici et là quelques manières de mise en scène et appuie toujours sur ces trois éléments cités ci-dessus. A force, on a parfois l’impression de voir une parodie de film de triades.

Le film décrit la rencontre à la vie à la mort entre deux hommes. Lobster (Lau Ching-wan) est un jeune gars plein de vitalité, qui se dit membre des triades bien que sa position soit tout en bas de l’échelle. Constamment vétu d’un bermuda et d’une chemise hawaiiennes (il rêve de partir s’installer à Honolulu), Lobster est mariée à une femme qui le trompe allégrement. Ensemble ils ont eu une petite fille (Fung Chung-yee) qui est malmenée par sa mère. Elle se fait fouetté (on voit les marques) et pour pouvoir baiser tranquille, la mère l’enferme dans une cage sur le toit de l’immeuble. L’émotion est facile, il suffit de montrer le visage de la gamine sur une musique aux envolées lyriques. On sent un peu trop bien le drame de la famille désunie. C’est très racoleur.

Lobster rencontre Tong Chun (Ekin Cheng) alors que ce dernier s’apprête à abattre l’un de ses rivaux. Rien ne se passe comme prévu. Le guet-apens se retourne contre Tong Chun puisque sa future victime s’avère bien plus fort qu’eux, mais Lobster, caché avec une barre de fer, parvient à abattre l’adversaire mais ressort blessé. Tong Chun a un caractère inverse : calme, posé, agissant après avoir murement réfléchi, il porte de beaux costumes mais sans ostentation. Il est marié à Chili (Chingmy Yau), belle femme qui tient un karaoké. Tout ne va pas bien dans leur couple mais les éléments vont les rapprocher. L’ennemi est justement un client fidèle du karaoké de Chili : Liu Kei (Ben Lam), un autre membre de triades.

Les événements vont s’enchainer. C’est bien simple, Kei veut le pouvoir et a décidé de se débarrasser de Tong Chun. Toutes les méthodes sont bonnes mais la meilleure est sans doute de le tuer. Mais Tong Chun choisit de s’exiler, de tout quitter sans donner de nouvelles. Un tueur à gages est mis à ses trousses. Holland Boy (Ngai Sing), appelé ainsi parce qu’il a les cheveux teints en blond, est un homme vicieux et brutal qui tuera tous ceux qui se mettent sur son chemin. Deux ans se passent, Lobster est devenu un homme honorable et Tong Chun cherche à se venger. Chili est devenue accro à l’héroïne. Le personnage de Michael Wong arrive comme un cheveu sur la soupe, il interprète un flic infiltré mais son jeu est si mauvais qu’il gpache chaque scène où il apparait. Les gunfights sont filmés à grand coups de ralentis mais ne portent jamais aucune tension. Le film se veut très noir mais à cause de tous les clichés mal agencés, Return to a better tomorrow finit par lasser.

Return to a better tomorrow (新英雄本色, Hong Kong, 1994) Un film de Wong Jing avec Lau Ching-wan, Ekin Cheng, Chingmy Yau, Ben Lam, Ngai Sing, James Wong, Michael Wong, Paul Chun, Parkman Wong, Lo Meng, Fung Chung-yee.

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