dimanche 23 mai 2010

Apichatpong Weerasethakul, Palme d'or 2010


La Palme d’or attribuée par Tim Burton et son Jury à Apichatpong Weerasethakul est un événement. D’abord parce que pour la première fois le Festival de Cannes récompense un film thaïlandais, et aussi haut. Depuis 1997 et L’Anguille, aucun film d’Asie n’avait reçu de Palme d’or alors même que la crise d’inspiration fait rage en Corée, au Japon et à Hong Kong. Ensuite parce qu’il fallait une sacrée dose de courage pour récompenser un cinéaste qui est d’abord un artiste d’art contemporain qui écume les galeries et les centres d’art, essentiellement en Europe il faut le dire. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ses films Sud (Blissfully yours et Tropical malady) mais Syndromes and a century est très beau et The Adventures of Iron Pussy est si décale qu’il faut le coup d’œil. Pour la première fois, un film palmé, Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures n’a pas encore de distributeur en France, ce qui ne devrait pas tarder, même si l’on sait que le film ne fera pas beaucoup d’entrées, comme Le Goût de la cerise en 1997 ou Rosetta en 1999. Jusqu’à présent, Apichatpong Weerasethakul n’était que le cinéaste donc le nom est imprononçable, il faudra que les gens l’apprennent maintenant. Rendez-vous au prochain épisode.



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