Après
la mort accidentelle de son futur mari Tatsuya dans un accident de voiture (il a
voulu répondre au téléphone en conduisant), Hitomi (Tokiwa Tokako) décide
d’aller à Hong Kong, pays d’origine de son défunt époux. Dans le hall de
l’immeuble où il avait don bureau, la jeune veuve tombe nez à nez avec Karbo
(Leslie Cheung qui jouait aussi Tatsuya dans l’introduction située au Japon),
sosie exact du mari décédé. Ce dernier s’approche d’elle, lui dit à l’oreille
« je t’ai attendu si longtemps » et ils s’embrassent. Prise par
l’émotion, elle s’évanouit.
C’est
sous les auspices du hasard que commence Moonlight
express, mélodrame où deux personnes que tout oppose vont se rencontrer et
plus si affinités. Ce que Hitomi ignore évidemment sur Karbo, c’est qu’il travaille
pour la police. Il est infiltré dans les triades pour piéger Gene (Jack Kao),
un trafiquant de drogue violent et parano. Il travaille main dans la main avec
l’inspecteur Tung (Liu Kai-chi) qui doit faire accepter ses méthodes par son
supérieur Ko (Austin Wai). Ce dernier est persuadé que Karbo va les trahir et
lance un assaut contre Gene et ses hommes.
Karbo
en ressort blessé au bras et va se réfugier dans l’appartement d’Hitomi qui a
choisi de rester à Hong Kong. La communication n’est pas évidente car il ne
parle pas japonais et le cantonais de la jeune femme est approximatif. Karbo,
lors de leur première rencontre, l’avait utilisée pour se cacher des flics.
Puis, elle l’avait suivi dans la ville. Il avait cru qu’elle était une
prostituée envoyée par les triades. Finalement, il décide de s’installer chez
elle, ce qui a deux avantages, l’appartement lui sert de planque pour se cacher
de ses éventuels ennemis et elle lui prépare des bons petits plats.
Leslie
Cheung joue à la perfection son personnage de rustre qui ne connait pas les
bonnes manières. Il arbore une barbe de trois jours, il fume clope sur clope
avec un regard perdu, il passe son temps torse nu ce qui plait à Hitomi. Elle
va succomber au charme dévastateur et romantique de cet homme dont elle ignore
tout. Restée au Japon, son amie Tomoko s’inquiète un peu de la voir tomber
amoureuse de l’image de son défunt mari. Les scènes comiques sont au compte de
la voisine un peu trop curieuse (Lee Hung-kam), elle se met dans l’idée de lui
trouver un nouveau mari jusqu’à ce qu’elle voit Karbo qu’elle prend pour un
fantôme.
Entre
de longues scènes au romantisme mièvre ponctué de chansons douçâtres, Moonlight express se veut un film
policier musclé. Les scènes d’action chorégraphiées par Donnie Yen sont filmées
caméra à l’épaule à grand coups de ralentis et de gros plans sur les visages. Leslie
Cheung sait tenir un flingue dans les nombreux gunfights mais il est peu à l’aise dans les rares combats. Michelle
Yeoh n’entre dans le film qu’au bout d’une heure pour incarner une improbable
aubergiste. Tout ça pour n’y rester que dix minutes. Le sentiment global devant
le film est son caractère hétérogène comme si les différents éléments
n’arrivaient jamais à se compléter. A cela il faut ajouter un dénouement bâclé de
l’intrigue.
Moonlight
express (星月童話, Hong Kong – Japon, 1999) Un film
de Daniel Lee avec Leslie Cheung, Tokiwa Tokako, Yuka Hoshino, Liu Kai-chi, Jack
Kao, Austin Wai, Michelle Yeoh, Jimmy Wong, Lee Heung-kam, Mars, Jude Poyer,
Bak Ka-sin, Sam Lee, Rocky Lai.
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