mercredi 17 mars 2010

Le Choc des planètes

Deux jeunes femmes en voitures rentrent chez elles. Elles roulent au bord du littoral et décident de se baigner. Elles sont arrêtées par une grande lumière blanche. C’est la navette spatiale JX1 qui décolle du Mont Fuji. Les Japonais partent à la conquête de l’espace avec toute une troupe d’astronautes (ou quel que soit leur dénomination au Japon). Mais dans l’univers intergalactique, les découvreurs de l’espace vont avoir sur leur chemin une énorme boule de feu : l’étoile Gorasu (ou Gorath en anglais) qui va faire exploser leur navette.


Nous sommes en 1980, c’est le futur. Le Japon demande l’aide des Nations Unies pour résoudre se problème. Gorasu se dirige droit sur la Terre à une vitesse folle. Toutes les nations se réunissent, dont certains pays du futur qui n’existent pas encore en 1962, comme l’USSO – langue : anglais, ou le Crenion – langue : anglais avec un fort accent allemand, ou la Pablonia. Qu’on se rassure, le Canada, la France, la Suède et bien sûr le Japon sont encore là en 1980. Bref, il faut faire l’union sacrée pour sauver la planète et éviter sa destruction.


Le Choc des planètes va suivre le destin de deux hommes. L’un est scientifique, le Docteur Tazawa (Ryo Ikebe), astrophysicien même. Il doit conduire la délégation internationale pour trouver une solution viable à la planète. C’est un homme qui réfléchit avant d’agir, qui pèse le pour et le contre. Il écoute les conseils des autres savants et notamment ceux de Monsieur Sonada (Takashi Shimura, fidèle parmi les fidèles du cinéma de Inoshiro Honda), également scientifique mais également papa de la jolie Tomoko (Yumi Shirakawa) dont Tazawa est amoureux.


L’autre homme est Tatsuma Kanaï (Akira Kubo), jeune astronaute qui tient à mettre sa personne au service de Tazawa. Contrairement à ce dernier, Kanaï fonce avant toute chose, il est constamment dans l’action. Ainsi, lorsqu’une navette spatiale s’envole pour partir étudier Gorasu, il n’hésite pas à s’approcher du danger pour observer l’étoile vénéneuse. Il manquera de mourir et en perdre la mémoire devant tant de chaleur. Kanaï est amoureux lui aussi, de la jeune Takiko (Kumi Mizuno) mais celle-ci garde son amour pour un astronaute qui a péri dans JX1.


Il faut trouver une solution. Gorasu se rapproche et sa puissance de feu risque de faire brûler la Terre. Tazawa propose l’idée de faire se déplacer la Terre du trajet de l’étoile et pour cela, les Nations Unies implantent dans le pôle sud des milliards de noyaux nucléaires pour dévier notre planète bleue. Cette solution fonctionne mais cela dérange une sorte de morse géant, un monstre à la Godzilla, qui se réveille de sa torpeur quand le pôle se réchauffe.


Le genre veut cela, on trouve dans Le Choc des planètes plus de fiction que de science, mais les effets spéciaux sont réussis lorsqu’il s’agit de faire se déplacer des navettes spatiales. Dans ce seul film, en 88 minutes, on reconnait (ou presque) les scénarios de tous les films catastrophes de Roland Emmerich. Sauf qu’ici, le charme agit. Honda se paie même le luxe d’inclure une chanson qu’entonnent les astronautes sans que je n’en comprenne la raison. Le film se termine sur un message pacifiste de paix et coopération entre les hommes pour qu’ils préservent la planète. Et ça, c’est encore de la science fiction.


Le Choc des planètes (妖星ゴラス, Japon, 1964) Un film de Inoshiro Honda avec Ryo Ikebe, Yumi Shirakawa, Akira Kubo, Kumi Mizuno, Hiroshi Tachikawa, Akihiko Hirata, Kenji Sahara, Jun Tazaki, Ken Uehara, Takashi Shimura, Seizaburô Kawazu, Ko Mishima, Sachio Sakai, Takamaru Sasaki, Kô Nishimura.



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