dimanche 11 septembre 2011

The King of fighters


Par où commencer ? D’abord, j’ignorais que Gordon Chan était parti tourner un film en Amérique, au Canada précisément. Il faut dire que je ne m’intéresse pas vraiment à la carrière du réalisateur. Dans le générique, la liste des producteurs est longue, très longue, c’est une coproduction intercontinentale, ce qui est rarement un bon signe. Ensuite, quatre personnes sont créditées au scénario (pas bon signe non plus) inspiré d’un jeu vidéo. Enfin, la distribution est bigarrée et sent bon la série B pour rester neutre.

L’idée matrice de The King of fighters est que le jeu auxquels jouent les personnages (et qui s’appelle aussi The King of fighters) permet d’entrer dans une autre dimension. Comme dans eXistenZ de David Cronenberg, un pod est introduit dans leur corps et la partie commence. Ici, il faut se battre contre un adversaire dans un décor de couloir en bois (ça évite de trop dépenser). Une fois le combat gagné, le joueur regagne notre dimension. Le film commence avec Mai Shiranui (Maggie Q) qui fait une partie. Les effets spéciaux sont pauvres, quelques flashes lumineux apparaissent quand elle frappe son concurrent.

Dans la vraie vie, elle va rencontrer Chizuru Kagura (Francoise Yip) qui organise une expo avec des pièces ancestrales apportées par Iori Yagami (Will Yun Lee), descendant du clan Yagami. Un bouclier, un collier et un sabre qui combinés permettent d’ouvrir une porte vers une autre dimension et d’atteindre l’Orochi, instrument démoniaque de domination. Pas de bol, un joueur s’empare des objets. Rugal (Ray Park qui semble réinventer le concept de cabotinage) veut devenir le maître du monde. Pas facile de convaincre le chef de la CIA (David Leitch) qu’il existe une autre dimension. Le seul qui pourrait aider à vaincre Rugal est Kyo Kusanagi (Sean Faris), membre du clan du même nom et ennemi de celui des Yagami.

Ils vont d’abord réussir à convaincre Kyo de les aider. Pas facile, le jeune homme ne s’intéresse qu’aux motos. Par ailleurs, le film n’essaie même pas d’esquisser une romance entre Kyo et Mai, ni entre aucun autre personnages. Kyo serait en possession du vrai sabre du clan Kusanagi et sans doute le seul à pouvoir vaincre Rugal. Tout cela veut dire que le film est essentiellement composé de longues plages de dialogues, où les faux raccords sont légion (Sean Faris passe d'un polo blanc à un débardeur noir entre deux scènes), entre les personnages qui doivent chaque fois à nouveau expliquer ce qui se passe, ce que sont ces dimensions pour finalement convaincre les protagonistes de se battre. Une fois tout expliqué, ressassé et bien compris, il s’agit d’aller aux combats. Pas de chance, les chorégraphies sont très pauvres et les rebondissements trop simples (Rugal semble battu mais en fait non etc.) pour que je puisse prendre le moindre plaisir coupable dans ce film.

The King of Fighters (Japon – Allemagne – Etats-Unis – Hong Kong – Canada, 2009) Un film de Gordon Chan avec Maggie Q, Sean Faris, Will Yun Lee, David Leitch, Ray Park, Bernice Liu, Francoise Yip, Kanagawa Hiro, Monique Ganderton.

1 commentaire:

Tea-Tee a dit…

Les adaptations de jeux vidéos en film s'enchaînent mais s'empirent.