mercredi 3 octobre 2007

The Lady Iron Chef


L’inénarrable Wong Jing a du se dire un jour qu’il était temps de remettre au goût du jour le film de cuisine. Dix ans déjà depuis The God of cookery, encore plus depuis Le Festin chinois. Notre homme avait récemment remis à la mode le film de mahjong. Trois Kungfu mahjong produits par ses soins dont le premier qui avait battu Star Wars, la revanche des Sith en mai 2005 au box office, sans oublier d’autres films récents, ont donné raison au producteur.

The Lady Iron Chef, écrit, produit et interprété par Wong Jing, mais réalisé par son tâcheron Billy Chung, emprunte beaucoup au film de Stephen Chow. Tout d’abord son commencement où trois cuisiniers viennent présenter leurs plats à un concours de cuisine. Là, c’est une dame qui goûte les plats, Madame To (Bonnie Wong). Elle est sévère avec ses cheveux blancs et trouve les candidats médiocres. Comme dans The God of cookery, un cuisinier est très sale et très laid est humilié. Il est joué par Tin Kai-man, un des « frères » footeux de Shaolin soccer.

On trouve à la distribution de The Lady Iron Chef beaucoup des acteurs vus dans les derniers films de Stephen Chow. Lam Tze-chung et Lee Lik-chi sont les juges du concours final. Wong Yat-fei joue un des vieux de Macao qui adorent la cuisine de Lady Green (Yuen Qiu) qui était la propriétaire acariâtre de la porcherie de Crazy kung-fu. Les spectateurs sont donc en terrain connu, d’autant que Wong Jing ménage leurs entrées.

L’histoire de The Lady Iron Chef est d’une banalité à toute épreuve. SK (Hacken Lee), le fils Madame To, tombe amoureux de Ceci (Charmaine Sheh, une actrice de télé). Ceci est une piètre cuisinière, elle ne sait même pas faire les nouilles instantanées. Or, Madame To exige de son fils qu’il épouse une vraie cuisinière. Ce sera Jade, une Chinoise qui parle six langues, sauf le cantonais. Ceci va donc prendre des cours de cuisine du Sud avec Lady Green, qui se trouve être l’ancienne fiancée du papa de Ceci, interprété par un Wong Jing qui s’en donne à cœur joie.

Inutile de chercher dans The Lady Iron Chef une quelconque nouveauté scénaristique ou narrative. Ici, ce qui compte n’est rien d’autre que les gags les plus couillons. Dès que le film se détourne un peu d’un romantique à l’eau de rose, Wong Jing en profite pour placer un gag qui enchantera les amateurs de comédie cantonaise. On est proche de la BD comme l’était Nicky Larson en 1993 avec Jackie Chan. Cela s’appelle du recyclage. Mais on rit beaucoup.

On a droit à quelques effets spéciaux un peu cheap où nos cuisinières pratiquent le chi gung, une technique de chauffage intensif par application des mains. On a droit aussi à des préparations de recette façon arts martiaux comme dans les films de Tsui Hark et Stephen Chow. Le film, bien entendu, se termine bien, ce qui n’empêchera sûrement pas Wong Jing de nous donner droit à une suite.

The Lady Iron Chef (美女食神, Hong Kong, 2007) Un film de Wong Jing réalisé par Billy Chung avec Charmaine Sheh, Hacken Lee, Yuen Qiu, Wong Jing, Bonnie Wong, Cheung Tat-ming, Liu Yang et avec aussi en guests Tin Kai-man, Wong Tin-lam, Lam Tze-chung, Lee Lik-chi, Wong Yat-fei, Tats Lau, Wong Chung.

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