lundi 3 décembre 2007

Daisy


Entre Initial D et Confession of pain, Andrew Lau a tourné seul, sans Alan Mak, ce Daisy scénarisé par Felix Chong, l’auteur des Infernal affairs et Kwak Jae-young, réalisateur de My sassy girl, entre autres.

Car Daisy est une coproduction entre la Corée et Hong Kong. Jusque là, tout est normal, cela n’est pas une première. En revanche, le film se passe entièrement à Amsterdam, dans le quartier de Haarlem pour être précis. Difficile de comprendre pourquoi Lau et ses producteurs ont choisi de faire se dérouler le film en Europe et en Hollande en particulier.

Certes, notre héroïne Hye-young (Jeon Ji-hyeon) dessine. Elle fait des portraits des touristes sur la place publique. A un moment dans le film, les personnages discutent d’impressionnisme, pour parler de quelque chose. Cette Hollande-là semble ne pas exister vraiment. D’ailleurs tous les habitants parlent anglais.

Daisy décrit les tourments amoureux de trois personnages. Autour de Hye-young, deux hommes font leur apparition. D’abord Park (Jeong Woo-seong, beau gosse du cinéma coréen) qui est un tueur à gages ( !) et qui offre chaque jour à Hye-young un bouquet de marguerites (le daisy du titre qui ne désigne pas le prénom). Il le fait en secret. Il est tombé amoureux d’elle un jour de promenade à la campagne. Il a sauvé le sac à main de Hye-young, mais elle est partie sans avoir pu le récupérer.

L’autre homme, c’est Jeong-woo (Lee Seng-jae) qui lui est flic. Il se fait faire le portrait. Il revient chaque jour la voir. Park observe de loin ce petit manège et commence à être jaloux. Petit à petit, Jeong-woo pour s’accaparer la jeune femme, se fait passer pour l’homme aux fleurs. Jusqu’au jour où il se fait tirer dessus.

Hye-young perd l’usage de la parole à cause d’une balle perdue. Le truand s’est enfin fait connaître auprès d’elle, mais elle ne pense qu’au flic, qui a disparu. Tout cela désespère Park.

Daisy est un film étrange. Le scénario est assez peu crédible. Avaient-ils besoin de faire une histoire d’amour à trois avec une opposition flic truand ? Le scènes de gunfights au beau milieu de la place de Haarlem sont foireuses. On est bien loin du génie de Paul Greengrass dans la franchise Jason Bourne.

C’est bien entendu une tentative de renouvellement du genre deux garçons une fille. Le film ne fonctionne pas parce qu’on ne comprend pas la vraie raison de leur séjour en Hollande. On ne comprend pas pourquoi Park doit tuer ces gens-là. Dommage, car comme d’habitude, les images d’Andrew Lau sont toujours aussi splendides.

Daisy (데이지, Corée – Hong Kong, 2006) Un film d’Andrew Lau avec Jeon Ji-hyeon, Jeong Woo-seong, Lee Seong-jae, David Chiang

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