Ancienne
ballerine reconvertie comme professeur de danse classique, Namiko (Mieko
Takamine) assiste à un ballet qu’interprète sa fille de 18 ans Shinako (Mariko
Okada). Parce qu’elle préfère ne pas être vue avec son ami Takehara (Hiroshi
Nihonyanagi), elle décide de quitter le ballet. Elle est en effet amoureuse de
cet homme mais ne parvient pas encore à s’engager. Namiko est mariée avec Yagi
(Sō Yamamura) actuellement à Kyoto pour le travail. Son fils de 20 ans Takao (Akihiko
Katayama) surveille sa mère comme si elle était une enfant. Dès le début de La Danseuse, la crise familiale au sein
de cette famille d’intellectuels est posée avec comme principe que le père,
anthropologue, réfléchit et que la mère, danseuse, agit. Ce drame mineur de
Mikio Naruse va beaucoup reposer sur les discussions des personnages, notamment
lors d’une scène de repas où chacun des quatre membres de la famille va s’envoyer
en pleine figure des reproches.
On
y parle de la mort de Nijinski, survenue un an plus tôt, on va voir des pièces.
Les danses de ballets (Paganini, Le Lac des cygnes de Prokofiev) ponctuent le
récit et agissent comme autant de pauses dans un récit qui devient de plus en
plus étouffant. D’autant plus étouffant que les enfants commencent à prendre
partie et à se mêler de cet adultère qui commence à menacer l’unité de la
famille. Shinako se fait le messager de sa mère auprès de Takehara tandis que Takao
prend position pour son père et insinue que sa mère est la cause de la maladie
du père. Dans le même temps, Shinako commence à éprouver son premier amour pour
un jeune homme et constatant l’échec du mariage de ses parents, se met à douter
qu’elle puisse se marier. Toutes ces histoires autour du mariage montrent aussi
l’évolution des Japonais sur le sujet : on ne se marie plus pour sa
famille mais pour soi-même, par amour.
La
Danseuse (舞姫, Japon, 1951) Un film de Mikio Naruse avec Sō Yamamura, Mieko
Takamine, Mariko Okada, Akihiko Katayama, Hiroshi Nihonyanagi, Bontarō Miake,
Isao Kimura, Reiko Otani, Heihachirō Ôkawa, Sadako Sawamura.
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