Le
titre est presque le même mais Tiger on
the beat 2 n’est pas une suite de Tiger
on the beat tout en se déroulant dans l’univers de la police qui lutte
contre des affreux trafiquants de cocaïne. Le concept primaire n’évolue pas,
seuls les personnages changent. Danny Lee remplace Chow Yun-fat dans le rôle du
flic incompris de sa hiérarchie. L’inspecteur Lim doit accueillir son neveu
Buffalo (Conan Lee, dont la musculature a doublé depuis Tiger on the beat), jeune marin qui débarque candidement de son
bateau en provenance de Los Angeles. Sa mère l’envoie à Hong Kong pour que Lim
lui trouve une épouse chinoise avant la rétrocession, sujet plusieurs fois évoqué
superficiellement dans le film.
Trouver
une fiancée à ce grand benêt de Buffalo, gentil jeune homme qui a le cœur sur
la main (toujours prêt à rendre service) et le poing facile (l’impulsivité est
le moteur psychologique) est la mission de Lim. Il demande conseil à un de ses
collègues qui ne trouve rien de mieux que d’emmener Lim et Buffalo sur une pagode
remplie de réfugiées illégales à la recherche d’un mari pour devenir citoyennes
de Hong Kong. Le rendez-vous tourne court, le policier et son neveu s’en vont
vite quand leur bateau croise le yacht de Fai (Gordon Liu), que Lim connait
très bien, trop bien pour s’être souvent confronté à lui pour des affaires
louches.
Fai,
attifé comme un nouveau riche et donnant des coups de fil avec ces téléphones
géants, si typique de ces années du cinéma cantonais, n’est pas ravi de voir
débarquer son ennemi sur son yacht. D’autant qu’il monte parce qu’une jeune
femme, surnommée Sweet Dream (Ellen Chan) a sauté du navire en criant à l’aide.
Buffalo cherche à savoir pourquoi elle a fui l’homme d’affaires qui feint de
n’avoir rien à se reprocher. Sweet Dream a été témoin d’un meurtre par le tueur
à gages (Roy Cheung) de Fai, un homme au regard sombre qui manie le couteau
avec une grande dextérité. Sweet Dream a surtout volé une bague sertie de
diamants à l’homme assassiné, un autre trafiquant.
Le
personnage de Sweet Dream est l’un des plus pénibles vus dans le cinéma de Liu
Chia-liang. Minaudant d’abord pour faussement séduire Buffalo, elle va ensuite
s’incruster dans sa vie en l’invitant chez elle où sa colocataire, nymphomane,
manque de violer le jeune homme. Séquence comique avec une série de quiproquos
où un tueur débarque pour flinguer Sweet Dream. Lim est persuadée que la jeune
femme a inventé cette histoire de tueur venu la flinguer (elle est la seule témoin)
alors que Buffalo veut la croire et l’aider. Tout cela dure des plombes, les
avanies pleuvent sur la pauvre jeune femme que personne ne croit, jusqu’à ce
que Lim comprenne qu’elle est effectivement en danger. Les méchants sont sans
pitié et frappent fort. Les deux amis ne font pas le poids contre eux.
C’est
sans doute pour cela que le récit fait entrer un autre personnage féminin,
Maria (Maria Cordero), collègue de Lim au physique à l’opposé de celui d’Ellen
Chan. Maria Cordero, qui chantait la chanson du générique de Tiger on the beat, était jusqu’à
présent habituée aux simples apparitions comiques que son physique de femme
gironde commande. Aussi raisonnable que Sweet Dream est écervelée, Maria va
aider la petite bande à affronter Gordon Liu et Roy Cheung dans un combat qui
lorgne à la fois du côté de Piège de cristal
(Buffalo se retrouve pieds nus à marcher sur du verre) et les films de Jackie
Chan (les chutes brutales sur le sol, l’utilisation des meubles pour se
battre). Pour conclure, Tiger on the
beat 2 est un film très poussif, très répétitif et très convenu. Le film a
été un échec public.
Tiger on the beat 2 (老虎出更2, Hong Kong, 1990) Un film
de Liu Chia-liang avec Danny Lee, Conan Lee, Ellen Chan, Gordon Liu, Roy
Cheung, Maria Cordero, James Wong, Mak Tak-law, Norman Chu, Margaret Lee,
Melvin Wong, John Cheung, Phillip Ko.
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