mercredi 23 décembre 2009

Poker King



Jack Chang (Louis Koo) est l’héritier d’un casino de Macao. C’est lui-même un joueur invétéré de poker, mais jamais face à des adversaires. Il ne joue qu’en ligne contre des dizaines d’adversaires eux aussi sur internet. Jack a tout d’un geek et il nous apparait comme tel. Il porte un chemise à manches courtes, un pull en V sans manche et un nœud papillon qui lui un air ridicule. Ridicule qui est parfait avec son sourire qui le fait passer auprès de tout pour un idiot. Jack est inadapté au monde cruel du poker et du casino alors qu’il doit prendre la succession de son père avec lequel il s’est disputé il y a des années.

Pour l’instant, c’est Uno Cheuk (Lau Ching-wan) qui gère les affaires du défunt. Et le casino gagne de l’argent. Uno est un homme flamboyant, chaine en or et chemise rose ou vert pâle ouverte. Il se déplace avec tous ses hommes derrière lui, comme le ferait un chef de triades. Uno veut diriger le casino à la place de Jack, d’autant qu’il le considère comme un idiot. Il s’aperçoit vite que Jack ne sait pas jouer au poker en live face à des vrais adversaires. Il l’humilie et Jack s’en va sous d’autres cieux. La principale adversaire de Uno est Mademoiselle Fong (Josie Ho) qui possède le casino concurrent et qui se verrait bien en super patronne des deux boîtes. Et inversement. Jack Chang va être leur arme commune pour se débarasser de l’autre au travers d’un grand concours de poker.


Le poker est un monde de bluff, d’esbroufe et de mensonge. Et tout le postulat de Poker King est de montrer celui qui va bluffer tous les autres n’est pas forcément celui qu’on croit. Le si gentil Jack est sans doute pas aussi gentil que cela mais il va le faire croire et monter sa propre équipe. Il va rencontrer un jeune boulanger Sean Ho (Wong You-nam) qu’il prend sous son aile pour affronter Niu. Le mensonge se déploie dans les relations avec les femmes. Sean tombe amoureux de Lucky (Kama), croupier dans le casino de Mademoiselle Fong. Jack va aimer Smiley (Stephy Tang) qui lui sert de porte bonheur tandis que Season (Cherrie In) est attirée par Jack. Uno a sans doute un faible pour Fong mais Joan (Jo Koo), son espionne et garde du corps et sans doute éprise de lui. Tant que l’on ne déploie pas ses vrais sentiments, tout va, mais les rapports s’effritent va à la vérité.

Le vrai problème de Poker King est sa longueur. Le film semble interminable. Chan Hing-kai a pu à un moment s’entourer de bons cinéastes (Patrick Leung ou Dante Lam), mais ici Janet Chun fait le minimum syndical dan le rythme. Le film est en partie sauvé par l’abattage de Louis Koo qui est absolument formidable dans son rôle de couillon. Mais je me demande quel est le public visé. Les deux cinéastes tentent, semble-t-il, de renouveler le genre lancé par Wong Jing il y a vingt ans avec God of gamblers. Etonnement, il n’y a qu’une minuscule référence au film, comme si aujourd’hui plus personne ne se le rappelait. Finalement, Poker King n’est qu’une comédie romantique comme une autre. Le poker n’est là que pour souligner les affects des personnages.

Poker King (撲克王, Hong Kong, 2009) Un film de Chan Hing-kai et Janet Chun avec Lau Ching-wan, Louis Koo, Stephy Tang, Cherrie Ying, Josie Ho, Jo Koo, Kama, Wong Yau-nam, Jacky Heung, Lam Suet, Eddie Cheung, Joe Cheung, Hayama Hiro.

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