La
vie de la lycéenne Haru est tout ce qu’il y a de plus normale. Elle se lève
précipitamment le matin en oubliant d’avaler son petit déjeuner, elle passe sa
journée au lycée avec sa meilleure amie, elle rentre chez elle en fin de
journée en discutant des garçons. Normale jusqu’à ce qu’un chat au collier doré
manque de se faire écraser par un camion. Elle prend son courage à deux mains,
traverse la rue, attrape le chat et saute sur le trottoir.
Son
geste héroïque ne va passer inaperçu. Le chat se dresse sur ses pattes,
s’époussète et la remercie. Haru les yeux écarquillés n’y croit pas. Un chat
qui parle. L’extraordinaire continue
avec à la nuit tombée une parade d’autres chats tout aussi doués de la parole
et au comportement humain viennent la remercier d’avoir sauvé le chat Loon.
Parmi eux, son père, le roi des chats sur sa chaise à porteurs ornée d’un drapeau
avec un poisson dessiné.
Des
cadeaux sont offerts à Haru, des souris dans son casier, des l’herbe à chat
dans son jardin, comme si la jeune femme mangeait comme un chat. Et le roi des
chats souhaite inviter la lycéenne à visiter son royaume avec comme but avoué
qu’elle épouse son fils, le prince Loon. La vie normale d’Haru commence à ne
plus être tout à fait comme celle d’une adolescente comme les autres, d’autant
qu’elle seule parvient à parler aux chats.
Le
voyage vers le royaume des chats est largement inspiré de celui d’Alice au pays des merveilles ou du Magicien d’Oz. Un monde avec ses
propres règles se déploie sous les yeux d’Haru. L’excitation de découvrir
l’inconnu est moteur de la jeune femme, bien qu’une voix mystérieuse l’ait
prévenu du danger qu’elle encoure. La voix lui conseille d’aller rencontrer le
chat Mouta qui pourra la conduire au Bureau des Chats.
L’attrait
majeur du Royaume des chats est la
variété des chats. Mouta est un gros matou blanc à l’oreille verte râleur et égoïste
mais qui cache un cœur tendre. Le Baron Humbert don Gikkengen, responsable du
Bureau des Chats est aussi distingué que Mouta est vulgaire. C’est avec eux, et
un corbeau parlant, que Haru va faire le voyage vers le royaume où de
nombreuses péripéties les attendent sur un mode foncièrement comique
Dans
le royaume, le roi est un gros chat bleu aux poils ébouriffés semble être
devenu fou tant ses ordres sont délirants. Son premier ministre évoque le
snobisme des siamois tandis que des chats noirs et blancs symbolisent les
forces de l’ordre. Le film se fait là moins léger évoquant une dictature
dirigée par un homme qui inspire la terreur comme l’exprime la crainte de la
chatte Neige, tout blanche, qui avait prévenu Haru.
Le
film n’est pas le plus abouti des studios Ghibli, du point de vue de
l’animation il est même souvent un peu pataud. On sourit aux jeux de mots avec
le mot miaou qui ponctuent les
dialogues : Sa miajesté, un
mialentenu, etc. Le récit est relativement convenu, le périple d’Haru dans
ce monde merveilleux mais tyrannique fait grandir la jeune lycéenne qui, en fin
de film, se lèvera avant sa mère pour préparer le petit déjeuner.
Le
Royaume des chats (猫の恩返し, Japon, 2002) Un film de Hiroyuki
Morita avec les voix de Chizuru Ikewaki, Yoshihiko Hakamada, Tetsu Watanabe,
Tetsuro Tamba, Mari Hamada, Kenta Sentoi, Aki Maeda, Takayuki Yamada, Yosuke
Saito, Hitomi Sato, Kumiko Okae.
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