jeudi 1 avril 2010

The Spy next door



Je croyais Jackie Chan débarrassé de ses obligations hollywoodiennes. Je pensais qu’il avait enfin renoncé à jouer dans des films ineptes destinés aux spectateurs de moins de cinq ans. Après tout, après The Shinjuku incident, chacun était en droit d’imaginer que la star choisirait mieux ses films d’autant que Little big soldier était une bonne surprise. Jackie Chan devait sans doute avoir un contrat package avec une compagnie qui l’oblige à faire un certain nombre de films. On va dire ça.


Jackie Chan est Bob Ho, un espion qui veut prendre sa retraite. Il va chasser un méchant russe qui veut devenir le maître du monde, et hop, il rentre chez lui. Sa voisine est une jolie maman et ils sortent ensemble, mais Bob Ho ne lui a pas dit qu’il est un espion. Problème N°1 : les trois enfants de la jolie maman sont d’insupportables moutards qui n’aiment pas du tout Bob. Problème N°2 : le méchant russe vient de s’échapper de prison, sans doute parce qu’il y a une taupe dans la CIA, et seul Bob semble en mesure de l’arrêter à nouveau.


On le voit The Spy next door va être une comédie familiale mâtinée d’un peu d’action basée sur l’espionnage. Affronter des super vilains ou trois enfants difficiles, c’est une recette éprouvée déjà par les costaux du cinéma amerloque. On se souvient de Vin Diesel dans Baby sittor ou The Rock dans Maxi papa. Très vite, on sent que le film ne sait plus de quel côté pencher et les histoires d’espionnage, où les gadgets sont nombreux, ont du mal à se mêler à l’histoire familiale.


La jolie maman doit partir précipitamment de chez elle et elle confie ses enfants à Jackie. La fille aînée a 13 ans et commence à flirter avec les garçons. Le garçon a 10 ans et est considéré par ses camarades comme un tocard. La petite a 4 ans et ne veut s’habiller qu’en rose. Tous les trois voient d’un mauvais œil la liaison des deux adultes. Leurs attaques contre le gentil Bob Ho sont mignonnes, pas franchement méchantes. Ce sont des pièges d’enfants qui sont censés provoquer des gags. Comme on les a déjà vus partout ailleurs, le rire est bien rare.


Les méchants du film sont également de pacotille puisqu’il s’agit d’un film pour les enfants. Le scénario cherche à ridiculiser les vilains et notamment le chef qui cherche à s’habiller avec classe mais à qui ses sbires ne fournissent que des vêtements de ringard. L’affrontement avec les méchants permet à Jackie Chan de proposer quelques scènes de combats bien falotes. Il lance des assiettes ou des chaises à ses adversaires et gagne forcément. De la même manière, il saura se faire accepter par les enfants et révéler son vrai métier à la jeune femme.


Si j’étais méchant, je dirais que le meilleur de The Spy next door se trouve dans le générique de début où en une minute on voit quelques unes des meilleures acrobaties extraites de ses films précédents. Et encore, je n’ai même pas parlé de Billy Ray Cyrus, le papa de Hannah Montana, qui est aussi expressif qu’une endive. Pour rappel, Brian Levant est le mec qui a commis Beethoven et La Famille Pierrafeu. J’aurais du commencer par ça. Hélas, Jackie Chan continue aux Etats-Unis. Prochaine étape, un remake de Karate kid.


The Spy next door (Etats-Unis, 2009) Un film de Brian Levant avec Jackie Chan, Amber Valletta, Madeline Carroll, Will Shadley, Alina Foley, Magnús Scheving, Billy Ray Cyrus, George Lopez, Katherine Boecher, Mia Stallard.

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