samedi 15 septembre 2007

Love on delivery


Love on delivery constitue le troisième film en commun entre Lee Lik-chi et Stephen Chow. Ensemble, ils ont mis au point avec ce qui fera la quintessence de l’humour de Stephen, bien plus que n’a pu le faire Wong Jing avec sa série des gamblers. Balbutiant dans Magnificent scoundrels, leur style s’est épanoui dans Flirting scholar, film en costumes sorti six mois avant Love on delivery qui revient aux bases du wu xia pian en en pervertissant les codes.
Ça commence donc par un combat devant un coucher de soleil. Un combattant aux cheveux longs défait tous ses adversaires. C’est le rêve de Lily (Christy Chung), elle idéalise son professeur de kung-fu en grande romantique qu’elle est. Elle n’est pas prête de remarquer Ho (Stephen Chow) le livreur du restaurant qui jouxte la salle de sports. Mais Ho, lui, est amoureux de Lily et Love on delivery va faire en sorte que ces deux là s’aiment tendrement. Bien entendu, les embûches les plus diverses vont se mettre sur leur chemin, pour le plus grand plaisir du spectateur.
Comme la plupart des films Lee Lik-chi – Stephen Chow, tout repose sur la supercherie et sur l’idée que Stephen Chow avance masqué. Ici, il se fait arnaquer par Ng Man-tat qui affirme être un maître du kung-fu. Il vend à Stephen Chow une méthode avariée, mais étonnement, la méthode fonctionne. Il se bat et gagne mais avec un masque de Garfield sur la tête. Lily ne sait pas que le livreur est son héros, d’autant que tous les gars alentours arborent désormais le masque du chat pour draguer Lily.
L’humour de Love on delivery n’est pas toujours de la plus grande finesse. On a droit à une parodie de Terminator avec Stephen Chow apparaissant entièrement nu, mais aussi à un gag lourdingue où Stephen Chow a les mains pleines de merde avec lesquelles il badigeonne le visage de son adversaire (wouarf, c’est drôle). Comme encore à cette époque bénie, Stephen Chow joue beaucoup sur « son » homosexualité. Dans la grande scène finale où il doit affronter un judoka, les commentateurs devant l’inaction des combattants lisent un magazine de charme. Bloquée dans un ascenseur, Lily croit que les deux hommes sont en train de batifoler. Les gags s’enchaînent à une vive allure tout au long du film. Le combat final, qui occupe tout le dernier tiers, est chorégraphié par Ching Siu-tung.
Love on delivery (破壞之王, Hong Kong, 1993) Un film de Lee Lik-chi avec Stephen Chow, Ng Man-tat, Christy Chung, Vincent Kok, Wong Yat-fei et le coucou de Jacky Cheung dans son propre rôle de star de la cantopop.

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