Ecrit et tourné en 1998 par Karan Johar, le réalisateur de
Commençons par résumer rapidement l’histoire de Kuch kuch hota hai, qui comme il se doit est romantique et romanesque à souhait. Rahul (Shahrukh Khan), séducteur impénitent, et Anjali (Kajol), véritable garçon manqué, font leurs études à l’université de Bombay. Ils sont les meilleurs amis du monde. Tina (Rani Mukherji), la fille du président de la fac, rentre en Inde finir ses études. Rahul en tombe amoureux au grand dam d’Anjali. Cette dernière rentre dans sa ville natale pour s’occuper de sa mère. Tina et Rahul se marient et de leur union naît une petite fille. Seulement voilà, Tina décède peu après l’accouchement. Elle demande que leur fille s’appelle Anjali. Huit ans plus tard, la petite Anjali lit une lettre écrite par sa maman où elle lui raconte l’histoire du trio d’amis.
Le film de Karan Johar débute ainsi par un flash-back qui mettra en scène cette rencontre entre Rahul et Tina. C’est souvent drôle puisque que Sharukh Khan avait tout de même à l’époque 36 ans. Pour cette partie où il est censé être étudiant, il porte, comme tous les autres étudiants, des tenues très tendance, très colorées (beau placement de produit de marques de sport). Kajol n’est pas en reste, affublée d’une salopette rouge et d’une casquette qui contrastent bien évidemment avec les robes sexy de Rani Mukherji. Alors que l’histoire d’amour se fait de plus en plus importante entre Rahul et Tina, Anjali s’aperçoit que Rahul n’est pas seulement son meilleur ami, mais aussi qu’elle l’aime. Rahul la considère comme sa sœur, voire pire comme son frère. Désespérée, elle quitte Bombay.
Huit ans plus tard, Anjali, la fille de Rahul, chamboulée (tout comme le spectateur) par cette histoire entreprend de retrouver Anjali pour faire revivre cet amour avorté. Premier problème : personne ne sait où habite désormais Anjali. Deuxième problème : Anjali est fiancée avec Aman (Salman Khan, le mauvais garçon du cinéma hindi). Après une minutieuse enquête, la petite Anjali, aidée de sa grand-mère, découvre qu’Anjali est monitrice dans une colonie. Il n’en faut pas plus à la gamine pour partir faire cette colonie de vacances, contre l’avis de son père. La suite se trouve dans les deuxièmes 90 minutes de Kuch kuch hota hai.
Il n’y a pas à chipoter Kuch kuch hota hai est un très beau film. Le scénario avance avec un rythme parfait qui coule agréablement telle une calme rivière. On rit beaucoup, surtout dans la première partie, on est ému, on pleure. Un grand film populaire. Les chansons et les chorégraphies sont splendides. Extrêmement pop parfois, Yeh ladka hai deewana (ce garçon est fou), Koi mil gaya (j’ai trouvé quelqu’un) ou à l’opposé traditionnelles ou encore mélangeant les deux styles comme Ladki badi anjaani hai (cette fille est vraiment étrange) qui fait la jonction entre les deux Indes, la moderne et la traditionnelle.
Car Kuch kuch hota hai est d’abord et avant tout un film sur l’Inde. On pourrait même dire que c’est un film patriotique. Les allusions aux racines sont constantes. A commencer par Tina qui débarque d’Angleterre. Rahul est persuadé qu’elle ne connaît pas sa culture et qu’elle serait incapable de chanter en hindi. Elle lui prouve le contraire. Ou encore la grand-mère qui entend enseigner la religion pour les générations futures. Et aussi le personnage de Johnny Lever qui dirige la colonie est qui est fasciné par l’Empire britannique. Son bureau est orné d’une photo d’Elisabeth II et on voit un Union Jack au milieu du camp. La grand-mère aura tôt fait de mettre une peinture de Râma et un drapeau indien. D’ailleurs petit à petit les couleurs du drapeau (orange, blanc et vert) deviendront les couleurs principales du film. Quant à Anjali (l’adulte), elle échangera ses habits occidentaux pour un sari.
Kuch kuch hota hai est un film parfait pour commencer dans la comédie musicale en hindi. Un pur chef d’œuvre plus abordable encore que
Double DVD édité par Bodega Films.
Film en VOSTF
Sur le deuxième disque se trouvent les chansons.
Kuch kuch hota hai (Inde, 1998) Un film de Karan Johar avec Shahrukh Khan, Kajol, Rani Mukherji
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