dimanche 9 décembre 2012

Ai Weiwei never sorry


Le 3 avril 2011, Ai Weiwei disparait de la surface de la terre. Il est arrêté pendant 81 jours par la police chinoise puis inculpé de fraude fiscale, condamné à une amende de 2,5 millions de dollars enfin assigné à résidence et interdit de parole publique. C’est ainsi que s’achève Ai Weiwei never sorry, documentaire consacré à l’artiste pékinois Ai Weiwei que l’on avait découvert pour être l’architecte du stade des Jeux Olympiques de Pékin de 2008. Le film suit le parcours d’Ai Weiwei sur les trois années qui ont précédé cette mise à l’écart par les autorités chinoises. L’artiste avait refusé de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux ce qui a du constitué un premier affront. Il faut dire que deux mois avant le lancement des JO, un tremblement de terre a frappé la région du Sechuan mais le pouvoir a décidé de bloquer les informations sur ce séisme afin de ne pas entacher les éventuels dysfonctionnements des constructions.

 Ai Weiwei, alors qu’il aurait pu être un artiste officiel, décide d’enquêter sur ce tremblement de terre. Par souci de transparence, le maître mot de l’artiste, Ai Weiwei souhaite connaitre le nombre de victimes. Il veut aussi connaitre leurs noms. Là commence le parcours du combattant. L’artiste a filmé lui-même les débuts de ses investigations (il réalise également) et il faut reconnaitre que la force de ses convictions méritent le respect et sont enthousiasmantes. On découvre la plombe d’opposition du pouvoir, implacable et inique. Ai Weiwei fera des œuvres de cette enquête, notamment à Munich où il couvre la façade de cartables qui reproduisent une phrase en chinois d’une enfant rescapée du séisme. L’ensemble des noms des enfants décédées, près de 5000, constituent également une œuvre à la visuelle (une très longue liste) et audio (il a demandé qu’on dise les noms des défunts).

Artiste contemporain certes mais surtout activiste, Ai Weiwei s’exprime via son blog, fermé par la censure, puis par twitter où il poste chaque jour. Ses aventures, car ce sont vraiment des aventures, sont beaucoup suivies. Son combat suivant est de pouvoir inculper un policier qui l’a frappé lors de son enquête. Là aussi, c’est un parcours du combattant pour que sa plainte aboutisse. Les obstacles que lui mettent les autorités apparaissent particulièrement ridicules, la surveillance constante dont il est l’objet provoque le comique comme dans cette scène de repas en terrasse où il dîne avec des amis alors que des flics le filment et qu’un autre vient lui demander quand il aura fini. Sa réponse est simple : « je partirai du restaurant quand j’aurais fini de manger ». L’homme est éminemment sympathique avec sa bonne bouille, sa longue barbe et son sourire bonhomme. En plus, il aime les chats. Le spectateur est évidemment de son côté et ne peut que soutenir son combat.

Le documentaire n’est pas sans défauts pourtant. Il est regrettable que sa carrière d’artiste soit un peu laissée de côté, on aimerait en savoir plus sur sa période où il vécut à New York entre 1982 et 1993, partie expédiée en un quart d’heure. Sa vie privée est mise en avant. On rencontre sa maman, veuve du poète Ai Qing, poète déporté pendant 19 ans lors du grand bond en avant (en non pas pendant la révolution culturelle comme le dit le film). On apprend qu’Ai Weiwei a eu un enfant avec sa maîtresse alors qu’on s’en fout franchement puisque cela ne dit rien sur sa vie d’artiste ou d’activiste. Il est dommage que les nombreuses interventions  des amis de l’artiste soient si hachées (30 secondes de témoignages). En revanche, c’est une bonne idée de ne pas donner la parole au pouvoir puisqu’il s’exprime déjà largement dans les médias. Tout enclin à délivrer un message, Ai Weiwei never sorry s’apparente aux documentaires de Michael Moore dans sa manière de dramatiser son enquête en ajoutant une musique sur les cartons informatifs. Mais ces écueils typiques du documentaire politique n’enlèvent rien à la philosophie d’Ai Weiwei : ne jamais s’excuser d’être libre.

Ai Weiwei never sorry (Etats-Unis, 2011) Un film d’Alison Klayman. Documentaire.

samedi 8 décembre 2012

Pushing hands


Avant d’être reconnu internationalement avec Garçon d’honneur (Ours d’or à Berlin 1993), Ang Lee explorait déjà la vie d’immigrants de la diaspora chinoise. Dans Pushing hands, trois générations sont confrontées. Le grand-père Chu (Lung Sihung), originaire de Pékin qui ne parle pas du tout anglais, le fils Alex (Wong Bak-chiu) venu aux Etats-Unis pour ses études et qui s’y est installé s’est marié avec Martha (Deb Snyder), une Américaine blonde. Ils ont eu un garçon, Jeremy (Lee Haan), né à New York qui a six ans. Les Chu habitent une belle maison dans la campagne mais que Martha juge trop petite désormais.

La séquence d’ouverture, sans aucun mot prononcé, montre le grand-père pratiquant le tai-chi dans le salon. Ancien professeur de cette discipline en Chine, où il a été pendant des années poursuivi par les autorités maoïstes pour cela, il tente de s’occuper. Un moment de relaxation, la vaisselle du petit déjeuner, le repas de midi, un peu de calligraphie. Puis il regarde des VHS de films chinois. Un film de kung-fu, il enlève la cassette, une comédie culinaire, il change de film pour finir sur un opéra chinois. Tout cela dérange Martha qui travaille chez elle. Elle est écrivain et ce bruit la gène d’autant qu’elle ne peut pas lui dire à cause de la barrière de la langue.

Cela crée une mauvaise ambiance dans la maisonnée. Martha pense que les disputes quotidiennes au sujet d’un déménagement que refuse Alex empêchent le petit Jeremy de s’appliquer à l’école où il apprend le mandarin. Les disputes sont violentes et de plus en plus fréquentes. Un soir où le vieux Chu se perd après sa promenade, Alex accuse sa femme de l’avoir abandonné et casse tout dans la cuisine. Martha est stressée et est prise d’une violente crise d’estomac qui se met à saigner. Le grand-père commence à sentir qu’il un poids, qu’il faut qu’il parte d’ici malgré la tradition que les parents viennent habiter chez leur enfants en fin de vie. Alex est cependant partagé entre son envie de le voir partir et son devoir de fils.

C’est dans le centre chinois en plein cœur de Chinatown que tout change pour le grand-père. Alors qu’il donne un cours de tai-chi, il découvre Madame Chen (Wang Lai), une vieille dame qui donne des cours de cuisine. Pour lui, c’est un horizon qui s’ouvre. Elle vient de Pékin, comme lui, parle mandarin, comme lui. Enfin, il peut communiquer ! C’est une ancienne exilée nationaliste à Taïwan. Et elle est veuve vivant désormais chez ses enfants. Avec un sens évident du comique, le vieux monsieur va la séduire en l’aidant à faire des raviolis (belle scène où il détruit d’un coup de main toute la platée ; il voulait montrer sa force et casse tout), en lui peignant une calligraphie. Belle scène de piquenique et promenade à la campagne où il masse son épaule fatiguée et qu’elle lui confie, qu’elle aussi, veut son indépendance familiale.

Le regard porté sur ce grand-père n’est pas seulement plein de tendresse bien qu’Ang Lee ne se gène pas pour montrer son caractère buté. Il décide de quitter la maison de son fils, s’improvise plongeur dans un restaurant chinois face à un patron conquis au libéralisme (pas de produit vaisselle pour faire des économies alors qu’il gueule contre le pauvre vieux pour qu’il aille plus vite). Sa vigueur de la pratique tai-chi l’emmène, dans un moment très drôle, à s’immobiliser face aux employés, puis aux costauds venus le déloger. Pushing hands aussi le portrait d’un changement de mentalité, le passage de la tradition familiale à un individualisme plus américain.

Pushing hands (推手, Taïwan, 1992) Un film d’Ang Lee avec Lung Sihung, Wang Lai, Deb Snyder, Wong Bak-chiu, Lee Haan.

vendredi 7 décembre 2012

Garçon d'honneur


Alors qu’il est dans la salle de muscu, Gao Wai-tung (Winston Chao) écoute dans son walkman la cassette audio que sa mère lui en envoyé plutôt que de lui téléphoner. En voix off, elle lui demande pour une énième fois s’il compte se marier un jour. Cette entrée en matière permet de présenter rapidement le contexte du film : il habite désormais à New York, il a quitté Taïwan depuis une dizaine d’années et reste célibataire aux yeux de ses parents. En fait, il file le parfait amour depuis cinq ans avec Simon (Mitchell Lichtenstein) avec qui il habite dans une maison cossue comportant plusieurs étages et un jardin. Wai-tung est cadre, homo « don’t ask don’t tell », ses amis taïwanais causent de filles. Simon est kiné, homo flamboyant arborant au boulot un t-shirt de Keith Haring et militant à Act Up. Ils vivent tranquillement aux Etats-Unis, loin de la famille taïwanaise et des obligations de mariage.

Un nouveau message de la maman annonce à Wai-tung qu’une de ses compatriotes va venir la visiter. Il faut dire que Simon a eu la bonne idée de remplir un formulaire matrimonial où il exigeait que la future fiancée ait deux doctorats, qu’elle parle cinq langues ou qu’elle soit très grande. Ainsi, Wai-tung, d’accord avec ses demandes exceptionnelles, est persuadé qu’aucune femme ne pourra se présenter. C’était donc sans compter sur madame Gao qui a trouvé la perle rare en la personne de Mao Mei (Vanessa Yang) qui comprend bien vite que Wai-tung est gay. D’ailleurs elle-même avait accepté cette rencontre pour se débarrasser de la pression de ses parents. Mao Mei sort avec un Américain ce qui aurait mal vu. Une nouvelle idée jaillit dans les cerveaux des deux garçons : faire un faux mariage avec Wei-wei (Gam Siu-mooi).

Chaque mois, Wai-tung passe dans l’immeuble dont il est propriétaire chercher le loyer. Au dernier étage vit Wei-wei une jeune femme qui peint des toiles abstraites. Elle n’a jamais d’argent et propose une peinture comme loyer. Son caractère de feu fait qu’elle se fait virer régulièrement de ses boulots. L’immeuble est vétuste et elle se plaint des mauvaises conditions de vie : chauffe-eau en panne, fenêtre qui ne s’ouvre pas. Et surtout, elle fait du rentre-dedans à Wai-tung qu’elle drague bien qu’elle sache qu’il sorte avec Simon. Originaire de Chine populaire, issue d’une famille très pauvre qu’elle n’a pas vue depuis des années, Wei-wei craint de ne pouvoir rester aux Etats-Unis si elle n’obtient pas sa carte verte, sésame des immigrants. Cette dernière accepte d’autant qu’elle pourra venir habiter chez le couple, laissant ainsi l’affreux logement qu’elle occupe. La maison des deux garçons prend une importance primordiale dans Garçon d’honneur, décor quasi unique avec la cuisine comme centre névralgique des tensions qui ne vont pas tarder à poindre.

Pour feinter les services d’immigration, elle doit apprendre tout de la vie de Wai-tung. Comme dans une répétition théâtrale, elle récite sur un mode comique, sur la musique de Grace Chang, les habitudes de son futur époux, comme le fait qu’il porte un slip bleu le jeudi mais qu’il dort en caleçon. Tout fier, Wai-tung apprend son mariage à ses parents qui décident de venir à New York. M. Gao (Lung Sihung) et Mme. Gao (Gua Ah-leh) débarquent dans ce faux ménage à trois où Simon devra dormir dans un autre lit que son petit ami, alors même que l’appartement lui appartient. Auparavant, ils enlèvent tout ce qui peut paraitre compromettant, photo de Wai-tong nu avec sa casquette de l’armée sur le sexe pour la remplacer par une en uniforme, peintures d’hommes nus pour les remplacer par des calligraphies de M. Gao. Il faut recréer le mode de vie taïwanais que Wai-tung avait totalement abandonné. Et surtout, Wei-wei devra être sage comme une image, ce qui semble être le plus difficile.

Ce qui compte dans Garçon d’honneur est moins comment les parents vont apprendre que leur fils est homo que leur déception de ne pas le voir pratiquer les traditions chinoises. M. Gao en tant que général à la retraite est outré du bâclage du mariage civil à la mairie. Il commence à faire la tête quand, au restaurant, il rencontre l’un de ses anciens soldats, Chen (Tien Pien) qui veut organiser un banquet pour le mariage, non sans avoir rudement sermonné Wai-tung. Le morceau de bravoure est ce banquet qui ressemble à une bataille. Le restaurant de Chen est rempli d’invités taïwanais qui vont s’appliquer à mettre à l’épreuve le couple. Toutes les traditions vont être déclinées, du bisou au toast en passant par l’occupation de la suite nuptiale où Wei-wei et Wai-tung devront se déshabiller sous la couverture de leur lit. Ce mariage procure de beaux moments de comédie où l’on découvre les rituels qui s’apparentent à autant de clichés. Le reste du film lorgne du côté du mélo (Wei-wei tombe enceinte, M. Gao a une attaque, les deux amants se disputent) mais contrairement à ce qu’Ang Lee fera douze ans plus tard dans le très beau Secret de Brokeback Mountain, tout se termine bien dans Garçon d’honneur.

Garçon d’honneur (The Wedding banquet, 喜宴, Taïwan – Etats-Unis, 1993) Un film d’Ang Lee avec Winston Chao, Gam Siu-mooi, Mitchell Lichtenstein, Gua Ah-leh, Lung Sihung, Dion Birney, Chou Chung-wei, Hsu Yung-the, Michael Gaston, Neal Huff, Anthony Ingoglia, Eddie Johns, John Nathan, Marny Pocato, Vanessa Yang, Tien Pien.

jeudi 6 décembre 2012

Sorties à Hong Kong (décembre 2012)


My sassy hubby (我老婆唔2之我老公唔生性, Hong Kong, 2012)
Un film de James Yuen avec Ekin Cheng, Charlene Choi, Zhang Xin-yi, Jones Xu, Joyce Cheng, Lo Hoi-pang, Siu Yam-yam, Wong Cho-lam, JJ Jia, Sandy Lam, Kelvin Kwan, Derek Tsang, Louis Cheung. 107 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 6 décembre 2012.


Sorties à Hong Kong (décembre 2012)

The Unbelievable 2: Channeling the spirits (怪談電影撩鬼, Hong Kong, 2012)
Un film de Chat Tat-nin. 90 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 6 décembre 2012.



mardi 4 décembre 2012

Mr. Moto's last warning + M. Moto en péril + Mr. Moto takes a vacation


Après la Chine et le Cambodge, l’étape suivante des aventures de M. Moto est l’Egypte, royaume sous protectorat britannique. Là une surprise de choc attend le spectateur de Mr. Moto’s last warning, Monsieur Moto qui s’apprête à débarquer au Caire n’est pas incarné par Peter Lorre mais par un acteur japonais, Teru Shimada. Il discute avec les autres voyageurs avec qui il a pu sympathiser. Immédiatement, son futur ennemi le repère et ce Moto va se faire assassiner. En vérité, il s’agissait d’un collègue du vrai Moto qui est déjà sur la piste des assassins qui sont une bande d’activistes qui veulent faire exploser le canal de Suez. A la tête du complot se trouve un ventriloque, c’est-à-dire un homme, pour pousser la métaphore, qui pratique une illusion de langage, donc qui ment. Son alibi lui permet de passer inaperçu mais les services secrets, menés par David Carradine, sont sur ses traces. Moto pour mieux infiltrer le groupe se fait passer pour un antiquaire où il vend des objets japonais. Le morceau de bravoure consiste à des scènes sous-marines où Moto, enfermé dans un sac par les gredins, doit s’en échapper.

Le plus faible des huit films de la série est M. Moto en péril qui se déroule à Puerto Rico. Au programme du film : des trafiquants de diamants, un marécage où vivrait le fantôme d’un pirate décédé trois siècles plus tôt et des catcheurs. Moto va apprendre à l’un d’eux les techniques du jujitsu. Ce catcheur nommé Twister McGurk (Warren Hyner) qui va devenir son assistant fait partie de ces personnages qui accompagnent notre détective dans les trois films. Dans Mr. Moto’s last warning, c’était Rollo Venables (Robert Coote) et dans Mr. Moto takes a vacation ce sera Archie Featherstone (George P. Huntley Jr.). Tous les trois sont des gaffeurs nés qui parlent trop au risque de donner de précieux indices aux malfrats toujours prompts à écouter aux portes. Insupportables bavards, incapables de se débrouiller seuls, ils ont des têtes de parfaits crétins. Cela permet deux choses : d’abord d’apporter du comique dans les péripéties poussives et peu crédibles (on est dans de la pure série B) et ensuite de montrer que Moto, par contraste, est très malin. Mais cela se fait au risque de se voir voler la vedette.

La série se termine avec Mr. Moto takes a vacation où Moto rentre chez lui à San Francisco bouclant la boucle puisque L’Enigmatique M. Moto débutait là-bas. Tout commence avec la découverte en Arabie de la couronne de la légendaire Reine de Saba. Le jeune archéologue qui a fait cette découverte décide de l’exposer au Museum de San Francisco, car à l’époque, ils avaient encore le droit de voler les trésors nationaux. Alors que Moto voulait se reposer, il est contraint d’aider le directeur du Museum qui sent la menace d’un voleur de joyaux. La majeure partie du film se déroule dans Chinatown où les pancartes sont en chinois et où les figurants passent dans la rue. L’un des scènes d’action se déroule dans un restaurant appelé « le bouddha souriant » où Moto doit rencontrer Wong (Honorable Wu), le domestique de l’assistant du directeur du Museum. Il doit lui révéler le nom du voleur. Les aventures de M. Moto se terminent sur un épisode plein d’entrain et de rebondissements typiques des serials de cette époque.

Mr. Moto's last warning (Etats-Unis, 1938) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Ricardo Cortez, Virginia Field, John Carradine, George Sanders, Joan Carroll, Robert Coote, Margaret Irving, Leyland Hodgson, John Davidson, Teru Shimada.

M. Moto en péril (Mr. Moto in danger island, Etats-Unis, 1939) Un film de Herbert I. Leeds avec Peter Lorre, Jean Hersholt, Amanda Duff, Warren Hymer, Richard Lane, Leon Ames, Douglas Dumbrille, Charles D. Brown.

Mr. Moto takes a vacation (Etats-Unis, 1939) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Joseph Schildkraut, Lionel Atwill, Virginia Field, John King, Iva Stewart, George P. Huntley Jr., Victor Varconi, Honorable Wu.

lundi 3 décembre 2012

M. Moto sur le ring + M. Moto court sa chance + M. Moto dans les bas-fonds


A l’origine, le scénario de M. Moto monte sur le ring était prévu pour être celui d’une aventure de Charlie Chan, l’autre personnage asiatique élaboré par la 20th Century Fox. C’est finalement Peter Lorre qui se chargera de cette enquête dans le milieu de la boxe. Dans cet épisode, pas de déguisement ni d’Asie exotique, Moto reste chez lui et est devenu professeur de criminologie à la police. Avec ce ton un peu hautain qui lui est propre, il fait la leçon à des apprentis inspecteurs d’une rare bêtise, incapables de voir plus loin que le bout de leur nez et relativement incompétents. Mais il est là pour leur enseigner les bonnes méthodes à suivre, c'est-à-dire les siennes. Le récit de M. Moto monte sur le ring est centrée autour de paris truqués et du décès au combat d’un boxeur. Comme d’habitude, Moto est en avance d’indices sur les spectateurs et les policiers.

Ce qui est plus intéressant est le tic de langage du détective japonais. A chaque ineptie qu’affirme le lieutenant Riggs qui mène les investigations, Moto sort un « Oh, so ? » avec un sourire narquois. Cette interjection est l’équivalent du « So ka » japonais. Immédiatement, il contredit son interlocuteur pour lui montrer comment se sont réellement les choses. Le film se concentre sur un duo d’élèves de Moto. Ce sont Wellington (Maxie Rosenbloom) à la gueule de boxeur et kleptomane et Lee Chan (Keye Luke, connu pour avoir joué le vieux chinois dans Gremlins) qui incarnait le fils de Charlie Chan dans la série éponyme. Le duo avance sur un mode burlesque. Tout ce qu’ils entreprennent se solde par un échec. Mais ils apparaissent comme les disciples de Monsieur Moto évoquant les rapports hiérarchiques des films d’arts martiaux.

Après cet épisode un peu à part, M. Moto retourne en Asie du sud est. Il se fait passer pour un archéologue et le spectateur comprendra au fur et à mesure sa mission : arrêter des trafiquants d’armes à la solde de rebelles. M. Moto court sa chance se déroule dans une région proche du Cambodge (les temples d’Angkor sont visibles en images d’archive). Les figurants eurasiens abondent, ils ne sont que des domestiques traversant le cadre torse nu, aucun ne sera un vrai personnage. Le film invente une région où la culture ira des danses khmères au Rajah polygame qui règne avec l’accord des Français. Moto va affronter un gourou superstitieux et va se déguiser en vieux mage afin de faire échouer le complot. A cela il faut ajouter deux reporters qui filment la culture locale et une espionne. Le film propose tout un étalage de clichés mélangeant allégrement l’hindouisme et le bouddhisme.

M. Moto dans les bas-fonds commence au bagne de Cayenne où Moto se fait passer pour un criminel japonais. Il s’évade avec un Français et tous deux filent à Londres où Moto se fera passer pour son domestique. Là, il fait semblant de ne pas bien savoir s’exprimer en anglais, parlant en escamotant les articles, en produisant des fautes de grammaire et en arborant un sourire benêt. Le but est de ne pas lever des soupçons quant à sa mission. Le film prend en compte la menace de la seconde guerre mondiale qui flottait à l’époque. Il y est question d’un diplomate tchécoslovaque en exil à Londres. L’autre touche asiatique se trouve avec le personnage de Lotus Liu, déjà vue dans L’Enigmatique M. Moto, le premier épisode de la série. Elle va l’assister pour démêler les fils du complot.

M. Moto sur le ring (Mr. Moto’s gamble, Etats-Unis, 1938) Un film de James Tingling avec Peter Lorre, Keye Luke, Maxie Rosenbloom, Jayne Regan, Lynn Bari, Dick Baldwin, Douglas Fowley, Ward Bond.

M. Moto court sa chance (Mr. Moto takes a chance, Etats-Unis, 1938) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Rochelle Hudson, Robert Kent, J. Edward Bromberg, Chick Chandler, George Regas, Frederick Vogeding.

M. Moto dans les bas-fonds (Mysterious Mr. Moto, Etats-Unis, 1938) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Mary Maguire, Henry Wilcoxon, Erik Rhodes, Harold Huber, Leon Ames, Forrester Harvey, Frederick Vogeding, Lester Matthews, John Rogers, Lotus Long.

dimanche 2 décembre 2012

L’Enigmatique M. Moto + Le Serment de M. Moto


L’Enigmatique M. Moto 
L’acteur Peter Lorre, qui incarna dans son premier film l’assassin de M le maudit, joua à huit reprises le personnage de Kentaro Moto, un Japonais installé aux Etats-Unis. L’Enigmatique M. Moto nous le présente sous un habile déguisement d’un Turc lors du défilé du Nouvel an lunaire dans Chinatown. Il est intrigué par un magasin d’antiquités d’où sort un homme tatoué d’un Union Jack. A l’intérieur de la boutique, il est fort mal reçu par le propriétaire qui est cependant intrigué par le diamant qu’il tente de lui vendre. Moto s’aperçoit qu’un cadavre se trouve, mal caché, dans une malle. En attendant, il retire ses postiches et apparait au spectateur dans son costume blanc et remet ses lunettes rondes. C’est pour Moto le début d’une enquête qui va le mener à Shanghai.

Sur le bateau qui le mène en Chine, il fait la connaissance de Bob Hitchings (Thomas Beck), le fils du propriétaire de la compagnie du bateau. C’est un jeune insouciant et culotté qui ne cherche qu’à séduire les filles, à boire du champagne et à faire la fête. A l’escale d’Honolulu, le regard d’Hitchings est immédiatement attiré par la beauté de Gloria Danton (Virginia Field) qui le snobe d’abord puis cède à ses avances. Il s’avérera que Gloria était engagée par un riche homme d’affaires de Shanghai, un Russe blanc qui tient une boite de nuit. Elle s’est laissé séduire par Hitchings pour pouvoir mieux l’escroquer. Moto comprendra tout cela, notamment en prenant connaissance d’un courrier du père de Bob qui l’avertissait du complot à son encontre. Il va tendre un piège aux escrocs pour mieux les confondre.
L’Enigmatique M. Moto
Une fois cette aventure terminée, Le Serment de M. Moto débute dans le désert de Gobi, au beau milieu de la Mongolie. Encore une fois, il est déguisé si habilement que son majordome ne le reconnaitra pas, Moto chasse un trésor ancestral et majestueux : un morceau de parchemin en tissu qui permettra de trouver le tombeau, perdu, de Gengis Khan. De retour à Pékin (qui s’appelait encore Peiping), Moto part à la recherche du descendant du Khan, en l’occurrence le Prince Chung (Philip Ahn) qui vit avec sa mère (Pauline Frederick). Un amateur d’antiquités leur a fait une proposition pour acheter les reliques. Chung en possède six qu’il garde dans un coffre fort dissimulé derrière une statue Bouddha et des tentures brodées.
Le Serment de M. Moto 
Moto devient un allié des Chung et fait le serment de ne jamais révéler où se trouve le parchemin. Mis bout à bout, les sept morceaux sont censés donner le lieu du tombeau. Beaucoup pensent que c’est une légende mais Madame Chung y croit dur comme fer. Une bonne partie du film se déroule dans une boite de nuit encore une fois tenue par des Russes blancs. On tente d’attenter à la vie de Monsieur Moto, les cadavres tombent dans des pièces sombres et un jeune couple de mondains (Thomas Beck et Jayne Regan) croisent son chemin. Les traitres abondent, les coups fourrés foisonnent et les péripéties dignes d’un film policier s’accumulent.

La personnalité de Monsieur Moto est ce qui est le plus intéressant. Avec son costume blanc, il est l’incarnation du calme. Cela ne l’empêche pas de se défendre lorsque les circonstances le demandent. Il est un expert de jujitsu et il terrasse ses adversaires. Délicat, il porte des gants blancs pour prendre les objets. Lors des soirées mondaines, tandis que tous les occidentaux se gavent de cocktails, il ne boit que du lait. Jamais il n’hausse la voix et arbore régulièrement un sourire narquois qui montre la supériorité de sa réflexion. En effet, parce qu’il prévoit toujours ce que font faire les malfrats, il est en avance sur eux comme sur le spectateur. Ce sont ces constants coups de théâtre et ces révélations qui apportent du rythme aux films proches en cela du comics ou du pulp. Monsieur Moto est un personnage proche d’Indiana Jones ou Tintin.
Le Serment de M. Moto
En ce qui concerne le voyage en Chine, ce sont des décors en carton pates ponctués de stock shots de Shanghai et Pékin. Les rues sont bondées et il se déplace sur un pousse-pousse. Le film se passe en 1937, les panneaux et les vitrines sont à la fois en anglais et chinois, ce qui permet aux spectateurs de pouvoir comprendre mais indique également que Shanghai était une colonie à cette époque. Quant aux acteurs incarnant des Chinois, ce sont des Sino-américains (Philip Ahn, Lotus Song – une alliée précieuse de Moto – ou encore William Law, le chef de la police de Shanghai). En revanche, Pauline Frederick pour son personnage de Madame Chung est grimée et maquillée pour ressembler à une Chinoise. Peter Lorre porte bien entendu lui aussi un épais fond de teint qui lui fonce le visage pour paraître japonais.

L’Enigmatique M. Moto (Think fast, Mr. Moto, Etats-Unis, 1937) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Virginia Field, Thomas Beck, Sig Rumann, Murray Kinnell, John Rogers, Lotus Long, George Cooper, J. Carrol Naish, Frederick Vogeding, William Law

Le Serment de M. Moto (Thank you Mr. Moto, Etats-Unis, 1938) Un film de Norman Foster avec Peter Lorre, Thomas Beck, Pauline Frederick, Jayne Regan, Sidney Blackmer, Sig Rummann, John Carradine, Wilhelm von Brincken, Nedda Harrigan, Philip Ahn, John Bleifer.

samedi 1 décembre 2012

Charlie Chan à Shanghai


De 1931 à 1938, l'acteur suédois Warner Oland incana seize fois le personnage de Charlie Chan pour la 20th Century Fox qui s'est passionné pour les policiers asiatiques à cette époque. C'est la Fox qui produira les huit épisodes de M. Moto, le détective japonais interprété par Peter Lorre. La compagnie avait bien essayé quelques années auparavant de donner les rôles à des acteurs coréens ou chinois mais le public américain n'allait pas voir ces films. En revanche, il fait un triomphe à Warner Oland, comme il se doit grimé en Chinois. L'acteur affirmait qu'il avait des origines mongoles pour renforcer l'idée de son interprétation. Charlie Chan à Shanghai est le neuvième film de ses aventures.

Après des années passées aux Etats-Unis, Charlie Chan retourne sur sa terre d'origine, à Shanghai. Il n'y est pas le bienvenu pour tout le monde puisqu'il trouve dans la poche de sa veste blanche (il s'habille toujours en blanc) un message l'incitant à rester dans le bateau. Avec un léger sourire, il se moque bien de ces menaces. Mais à peine débarqué en Chine, il doit faire face à un assassinat lors de la réception qui l'accueille. Sir Stanley Woodland, un diplomate, est tué d'un coup de révolver caché dans une boite qu'il voulait offrir à Charlie Chan. A la demande express du chef de la police, Charlie Chan part enquêter en suivant ses propres méthodes, c'est-à-dire en toute discrétion mais avec fermeté. Comme dans toute série B (et les Charlie Chan d'une durée de 70 minutes en sont), le héros est toujours en avance sur les indices par rapport aux autres personnages (alliés comme ennemis) comme sur les spectateurs. La scénario avance à grands coups de théâtre, de révélations et de trahisons.

Le personnage de Charlie Chan est montré comme un homme très affable. Sur le navire qui l'emmène à Shanghai, on le découvre jouant à saute-moutons avec des enfants puis leur chantant une chanson sur une princesse chinoise. Son anglais est relativement approximatif et il escamote les articles comme les pronoms sujets dans ses phrases. Son cantonais (Warner Oland en prononce quelques phrases) est encore plus mauvais. Il ne faut surtout y voir aucun racisme mais l'idée d'un caractérisation d'un personnage qui va droit au but. Charlie Chan s'exprime souvent avec des proverbes qu'il lance à son interlocuteur et qui résume la situation qu'il vit. C'est un homme généreux qui n'hésite jamais à donner une pièce aux mendiants qui abondent dans les rues. On remarquera également le mépris avec lequel les occidentaux qui colonisaient alors Shanghai, méprisent les mendiants. Le film est entièrement tourné en studios avec quelques images d'archives de la ville.

Charlie Chan sera aidé dans son enquête par son fils, Lee Chan (Keye Luke, qui jouera 50 ans plus tard le vieux marchand chinois de Gremlins). La famille des Chan est très nombreuse, on le découvre sur une photo que Charlie regarde un soir. Lee Chan vit donc à Shanghai et y accueille son père au port. Mais son aide ne sera guère efficace car Lee préfère appeler au téléphone les filles qu'il tente de séduire, ce donne un running gag puisque chaque fois Charlie Chan apprend qu'on a essayé de le joindre pour les besoins de l'enquête tandis que le fils draguait. Lee Chan est un personnage insouciant et un peu froussard. Contrairement à son père, il est dans l'action n'hésitant pas à se déguiser pour espionner les malfrats. Le film a beaucoup vieilli (bien plus que les aventures de M. Moto) mais il est intéressant de voir à quoi ressemblait ce cinéma très populaire dans les années 1930.

Charlie Chan à Shanghai (Charlie Chan in Shanghai, Etats-Unis, 1935) Un film de James Tingling avec Warner Oland, Irene Hervey, Jon Hall, Russell Hicks, Keye Luke, Halliwell Hobbes, Frederick Vogeding, Neil Fitzgerald.

vendredi 30 novembre 2012

Filmographie : Ching Siu-tung



Films réalisés et chorégraphie des scènes d’action de Ching Siu-tung, 程小東.

Les 14 amazones (The Fourteen amazons, 十四女英豪, 1972) Un film de Cheng Kang. Sortie à Hong Kong le 27 juillet 1972
The Shaolin Boxer (福建少林拳, 1974) Un film de Huang Ta. Sortie à Hong Long le 14 juin 1974.
Kidnap (天網, 1974) Un film de Cheng Kang.Sortie à Hong Kong le 28 novembre 1974.
Monkey kung fu (出籠馬騮, 1979) Un film de John Law. Sortie à Hong Kong le 5 mai 1979.
The Sword (名劍, 1980) Un film de Patrick Tam. Sortie à Hong Kong le 14 août 1980.
L’Enfer des armes (Dangerous encounter - 1st kind, 第一類型危險, 1980) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 4 décembre 1980
Return of the deadly blade (飛刀又見飛刀, 1981) Un film de Manfred Wong. Sortie à Hong Kong le 2 avril 1981.
The Story of Woo Viet (胡越的故事, 1981) Un film d’Ann Hui. Sortie à Hong Kong le 24 avril 1981.
Gambler's delight (流氓千王, 1981) Un film de Ching Kong. Sortie à Hong Kong le 18 juin 1981.
Duel to the death (生死決, 1982) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 12 février 1983.
Cherie (雪兒, 1984) Un film de Patrick Tam. Sortie à Hong Kong le 22 décembre 1984.
Le Sorcier du Népal (奇緣, Nepal affair, 1985) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 22 février 1986.
Happy ghost III (開心鬼撞鬼, 1986) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 6 mars 1986
Peking Opera Blues (刀馬旦, 1986) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 6 septembre 1986
Histoires de fantômes chinois (A Chinese ghost story, 倩女幽魂, 1987) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 18 juillet 1987
Le Syndicat du crime 2 (A better tomorrow II, 英雄本色 II, 1987) Un film de John Woo. Sortie à Hong Kong le 17 décembre 1987
I love Maria (鐵甲無敵瑪莉亞, Hong Kong, 1988). Un film de David Chung. Sortie à Hong Kong le 10 mars 1988.
The Eighth happiness (八星報喜, 1988) Sortie à Hong Kong le 2 novembre 1988.
All about Ah Long (阿郎的故事, 1989) Sortie à Hong Kong le 16 mars 1989.
The Killer (喋血雙雄, 1989) Un film de John Woo. Sortie à Hong Kong le 7 juillet 1989.
Terracotta warrior (秦俑, 1989) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 12 avril 1990.
The Fun, the luck and the tycoon (吉星拱照, 1990) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 18 janvier 1990.
Swordsman (笑傲江湖, 1990) Un film de King Hu tourné par Ching Siu-tung, Raymond Lee & Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 5 avril 1990.
Histoires de fantômes chinois 2 (A Chinese ghost story II, 倩女幽魂 II 人間道, 1990) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 13 juillet 1990.
Casino raiders II (至尊無上 II:永霸天下, 1991) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 13 juin 1991.
Son on the run (帶子洪郎, 1991) Un film de Benny Chan. Sortie à Hong Kong le 24 octobre 1991.
The Raid (财叔之横扫千军, 1991) Un film de Ching Siu-tung & Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 23 mars 1991.
Histoires de fantômes chinois 3 (A Chinese ghost story III, 倩女幽魂 III 道道道, 1991) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 18 juillet 1991.
Lucky encounter (踢到寶, 1992) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 11 juin 1992.
Swordsman II (笑傲江湖 II东方不败, 1992) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 26 juin 1992.
Justice, my foot! (审死官, 1992) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 2 juillet 1992.
Royal tramp (鹿鼎記) Sortie à Hong Kong : 30 juillet 1992. Un film de Wong Jing.
L’Auberge du dragon (Dragon inn, 新龍門客棧, 1992) Un film de Raymond Lee. Sortie à Hong Kong le 27 août 1992.
Royal tramp II (鹿鼎記II神龍教) Sortie à Hong Kong : 24 septembre 1992. Un film de Wong Jing.
Moon warriors (战神传说, Hong Kong, 1992) Un film de Sammo Hung. Sortie à Hong Kong le 19 décembre 1992.
Executioners (現代豪俠傳, 1993) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 30 septembre 1993.
The Heroic trio (東方三俠, 1993) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 12 février 1993.
Holy weapon (武俠七公主, 1993) Un film de Wong Jing. Sortie à Hong Kong le 3 juillet 1993.
Niky Larson (City Hunter, 城市獵人, 1993) Un film de Wong Jing. Sortie à Hong Kong le 16 janvier 1993.
Swordsman III The east is red (東方不敗 II之風雲再起, 1993) Un film de Raymond Lee & Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 21 janvier 1993.
Flying dagger (神經刀與飛天貓, 1993) Un film de Chu Yen-ping. Sortie à Hong Kong le 6 mai 1993.
The Mad monk (濟公) Un film de Johnnie To. Sortie à Hong Kong : 29 septembre 1993.
Future cops (超級學校霸王, 1993) Un film de Wong Jing. Sortie à Hong Kong le 15 juillet 1993.
Butterfly sword (新流星蝴蝶劍, 1992) Un film de Michael Mak. Sortie à Hong Kong le 16 janvier 1993.
Wonder seven (1994) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le
Love on delivery (破壞之王, 1993) Un film de Lee Lik-chi. Sortie à Hong Kong : 3 février 1994.
Le Roi Singe : La Boîte de Pandore (A Chinese odyssey Part one – Pandora's box, 西遊記第壹佰零壹回之月光寶盒, 1994) Un film de Jeff Lau.Sortie à Hong Kong : 21 janvier 1995.
Le Roi Singe : Cendrillon (A Chinese odyssey Part two – Cinderella, 西遊記完結篇仙履奇緣, 1994) Un film de Jeff Lau. Sortie à Hong Kong : 4 février 1995.
Stunt woman (Ah Kam, 阿金, 1996) Un film d’Ann Hui. Sortie à Hong Kong le 10 octobre 1996.
Dr. Wai (The Scripture with no words, 冒險王, Hong Kong, 1996) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 14 mars 1996.
The Blacksheep affair (碧血藍天, 1998) Un film de Lam Wai-lun. Sortie à Hong Kong le 14 février 1998.
Conman in Tokyo (中華賭俠, 2000) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 31 août 2000.
The Duel (決戰紫禁之2000) Un film d’Andrew Lau. Sortie à Hong Kong le 3 février 2000.
My school mate, the barbarian (我的野蠻同學, 2001) Un film de Wong Jing & Billy Chun. Sortie à Hong Kong le 24 août 2001.
Shaolin soccer (少林足球, 2001) Un film de Stephen Chow. Sortie à Hong Kong : 5 juillet 2001.
Naked weapon (赤裸特工, 2002) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 14 novembre 2002.
Hero (英雄, 2002) Un film de Zhang Yimou. Sortie à Hong Kong le 19 décembre 2002.
Le Secret des poignards volants (House of flying daggers, 十面埋伏2004) Un film de Zhang Yimou. Sortie à Hong Kong le 15 juillet 2004.
La Cité interdite (Curse of the Golden Flower, 滿城盡帶黃金甲, 2006) Un film de Zhang Yimou. Sortie à Hong Kong le 21 décembre 2006.
Les Seigneurs de la guerre (The Warlords, 投名狀) Un film de Peter Chan. Sortie à Hong Kong le 13 décembre 2007.
Shaolin basket (Kung fu dunk, 功夫灌籃, 2008) Un film de Chu Yen-ping. Sortie à Hong Kong le 6 février 2008.
Butterfly lovers (武俠梁祝, Hong Kong, 2008) Un film de Jingle Ma. Sortie à Hong Kong le 9 octobre 2008.
An Empress and the Warriors (江山美人, 2008) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 20 mars 2008.
The Treasure hunter (刺陵, 2009) Un film de Chu Yen-ping. Sortie à Hong Kong le 9 décembre 2009.
Time warriors : la révolte des mutants (Future X Cops, 未來警察, Hong Kong, 2010) Un film de Wong Jing. Sortie à Hong Kong le 15 avril 2010.
Just call me Nobody (大笑江湖, 2010) Un film de Chu Yen-ping. Sortie à Hong Kong le 3 décembre 2010.
Le Sorcier et le serpent blanc (The Sorcerer and the White Snake, 白蛇傳, 2011) Un film de Ching Siu-tun. Sortie à Hong Kong le 29 septembre 2011.